Solitaires, mais solidaires
QUÉBEC - Solitaires, mais solidaires : c’est le message de Nathalie Bisson, fondatrice du Pace du bonheur, en ces temps plus difficiles.
Depuis quelques semaines, ils sont des centaines aux quatre coins du Québec à courir à leur rythme lors d’un rendez-vous dominical virtuel où chaque région a sa propre couleur.
«Pourquoi ce succès fou? Ce que je pense c’est que les gens s’approprient le message. Avec les couleurs, le sentiment d’appartenance s’installe, les coureurs se reconnaissent entre eux. Moi je frissonne de lire tous ces témoignages», a dit Nathalie Bisson à TVA Nouvelles, dimanche.
Particulièrement à risque face au coronavirus, Nathalie souffre de polyarthrite rhumatoïde sévère et est immunosupprimée.
«Quand on court avec une maladie chronique comme moi, on réalise plus la valeur de ce qu’on est allé chercher et on donne une dimension plus grande au fait qu’on a ouvert la porte.»
C’est ce qui l’a motivée à mettre sur pied cet événement intitulé «Seuls, mais tous ensemble».
Courir pour soi, seul ou en famille : chaque personne a sa propre raison de se lancer dans la course.
«On sent que c’est la solidarité qui nous porte pour un, deux, 10 kilomètres ou deux maisons de plus, tout simplement.»
Des courses sans chronomètre où la performance laisse la place au bien-être.
«On est en temps de pandémie, on veut avoir un système immunitaire en bonne santé. On sort juste pour se faire du bien, pour sa santé mentale et physique», ajoute-t-elle.
Les coureurs espèrent se retrouver en septembre prochain pour la première édition du marathon le Pace du bonheur à Rimouski.
«On croit vraiment qu’on va pouvoir le courir. Sur les 500 participants, il y en a 300 pour qui ce sera un premier marathon. J’avais peur que ces gens-là manquent de motivation alors je me suis dit, on est confiné mais on ne doit pas s’isoler.»
Le marathon est prévu le 7 septembre prochain.