Le Québec en déconfinement: les campings n’attendent que le feu vert
De nombreuses mesures ont été mises en place en espérant le feu vert du gouvernement
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Les propriétaires de terrains de camping s’impatientent et se sont préparés à recevoir des campeurs; ils n’attendent que le feu vert des autorités pour ouvrir.
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Au Camping Stoneham, Camille Gagné-Sainclair et son conjoint, Mathieu Blanchet, reprenaient cette année le flambeau de la gestion du site, dont s’occupaient ses parents, Joanne Sainclair et André Gagné, depuis des années.
- Écoutez l'entrevue de Camille Gagné-Sainclair avec Jonathan Trudeau à QUB Radio:
Tout un baptême pour elle, en temps de pandémie ! Le Journal a rencontré la famille qui attend avec impatience les consignes de la santé publique pour pouvoir enfin ouvrir.
«J’ai de la misère à comprendre la logique du gouvernement. Ils ouvrent les centres d’achats et nous, on ne peut pas ouvrir, alors qu’on est en plein air!» déplore Camille.
Organisation
Même si elle demeure dans l’incertitude concernant la suite de l’été, la famille ne s’est pas tourné les pouces. On a repensé chacun des processus.
La distance est assurée à l’accueil, où on retrouve l’incontournable désinfectant et les plexiglas, on imagine des façons d’ouvrir certaines zones de jeu, on se résigne à en condamner d’autres.
Mathieu fabrique même son propre désinfectant et a mis en place une méthode pour vaporiser chaque site après le départ des campeurs.
«On attend juste le go de Legault!» lance Camille.
Camille reçoit des appels plusieurs fois par jour de campeurs, saisonniers ou passants, qui ont hâte de pouvoir retrouver leur passe-temps.
Déjà, les pertes sont grandes. La saison, en temps normal, débute au début mai. «Il ne faudrait pas dépasser la Saint-Jean parce qu’on sera obligés de rembourser une centaine d’acomptes.»
Au Camping Québec en ville, sur la route de l’aéroport, les portes ouvrent en temps normal autour du 20 avril. C’est donc plusieurs semaines qui tombent à l’eau cette année.
Le propriétaire, André Provost, accueille la situation en soupirant.
«C’est mort. Quand on n’accueille pas les saisonniers et les passants, c’est désert», se désole-t-il.
Même son de cloche dans un autre camping que Le Journal a joint, mais où la propriétaire préférait ne pas être nommée. «On a hâte. On attend après le gouvernement, mais on commence à trouver ça long!»
Démarches
À la Fédération québécoise du camping caravaning, la porte-parole, Louise Gagnon, assure que des pressions sont faites pour la réouverture.
«On veut que les sites accueillent les campeurs. Mais on est conscients que ce sera avec des restrictions.»
Chez Camping Québec, le PDG Simon Tessier n’a pas souhaité accorder d’entrevue.
On ne veut pas non plus exposer les détails du plan de déconfinement qu’on a présenté au gouvernement.
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