Les quincailliers n’ont jamais vu venir la ruée vers leurs allées
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Surpris de ne pouvoir déjà plus trouver de parasols pour votre table de jardin ? Ou encore de bois traité pour réaliser le patio de vos rêves ? Rassurez-vous ; vous n’êtes pas seul !
Étrangement, les quincailliers et centres de rénovation n’avaient pas prévu, semble-t-il, que les Québécois se rueraient dans leurs allées, comme ils l’ont fait, pendant toute la durée du confinement des derniers mois.
« Comment vouliez-vous qu’on sache ce qui allait se produire ? demande, défensif, le PDG de l’Association québécoise de la quincaillerie et des matériaux de construction, Richard Darveau. Nul n’avait vécu pareille situation auparavant ! »
Or, plutôt que de multiplier leurs commandes estivales comme à l’habitude, une majorité de quincailliers ont eu au contraire le réflexe prudent de les réduire (20 % à 50 %), entraînant les ruptures de stock que l’on connaît aujourd’hui.
Trois semaines ont suffi
Résultat : plusieurs types de produits écopent, à commencer par les mobiliers de jardin, le nécessaire à la construction ou l’aménagement des terrasses, et tous les produits de finition du bois, tels que le décapant, la teinture et la peinture.
Selon M. Darveau, il aura suffi de trois semaines d’incertitude pour que toute la chaîne d’approvisionnement s’en trouve bouleversée. « Rappelez-vous l’incertitude du mois de mars. Nul ne savait quels commerces allaient demeurer ouverts. Non plus si les Québécois oseraient même sortir de leur maison. »
On connaît la suite. Cherchant à meubler l’ennui, les Québécois se sont lancés en masse dans la rénovation. A rapidement suivi la reprise de la construction résidentielle, épuisant la plupart des dernières maigres réserves.