Washington demande la libération d’Américains « en danger de mort » au Venezuela
Coup d'oeil sur cet article
Les États-Unis ont de nouveau appelé mercredi le Venezuela à libérer six anciens cadres de l’industrie pétrolière vénézuélienne, dont cinq ont la nationalité américaine, en « danger de mort » selon eux en raison du nouveau coronavirus.
Roger Carstens, émissaire des États-Unis pour les affaires d’otages, a dit que Washington était « extrêmement préoccupé » par de nouvelles informations sur leur état de santé.
Les six hommes sont « désormais en danger de mort, plusieurs d’entre eux présentant des symptômes de la COVID-19 et plusieurs autres infections graves », a-t-il écrit sur Twitter. « Nous appelons à leur libération immédiate et à ce qu’ils reçoivent au plus vite les traitements dont ils ont besoin ».
« Washington entend continuer de justifier ses attaques par des mensonges », a réagi sur Twitter Jorge Arreaza, le chef de la diplomatie vénézuélienne. Il a publié une vidéo dans laquelle un des six hommes, qui s’identifie comme M. Pereira, assure que le groupe est dans de « bonnes » conditions.
Ces six anciens dirigeants de Citgo, filiale américaine du géant pétrolier vénézuélien PDVSA, ont été arrêtés pour la première fois en novembre 2017.
Notamment accusés de blanchiment d’argent et d’association de malfaiteurs par la justice vénézuélienne, ils ont été de nouveau incarcérés en février, deux mois après avoir été assignés à résidence.
Cinq d’entre eux ont la double nationalité vénézuélienne et américaine et le sixième est résident aux États-Unis.
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo avait déjà appelé en mars à leur libération « pour des raisons humanitaires » alors que la pandémie de COVID-19 progressait à travers le monde.
« Ces hommes injustement détenus ont tous des systèmes immunitaires affaiblis, en raison de problèmes de santé, et leur vie serait en grave danger en cas d’infection », avait-il déclaré.
Les États-Unis cherchent à chasser du pouvoir le président du Venezuela Nicolas Maduro.
Ils ont notamment reconnu son opposant Juan Guaido comme président par intérim et imposé un embargo pétrolier sur ce pays en crise, sans parvenir toutefois jusqu’ici à obtenir le départ du dirigeant socialiste.