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Une période difficile pour les personnes handicapées et leur famille

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La pandémie n'a pas été facile pour les personnes atteintes d'un handicap: les ressources étaient pratiquement inexistantes et les familles lancent aujourd'hui un cri du cœur. 

«Durant les trois derniers mois, il ne voyait plus personne et restait constamment à la maison, aucun répit, ça a été très dur», avoue Mercedes Chayer, la mère d’un jeune homme souffrant d’un handicap.

Le manque de ressources était déjà dénoncé avant la pandémie, mais avec les nouvelles restrictions du gouvernement, la problématique ne fait que s'accentuer.

«Depuis le mois de mars, il n’y a plus aucun loisir pour ces personnes», mentionne Manon Blackburn de l’Association régionale de loisirs pour personnes handicapées au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

«Ces gens-là ont besoin de soins et d’activités, mais ils ont tout perdu en même temps», déplore Daniel Côté, dont la fille vit avec un handicap.

Les oubliés du déconfinement

«Les familles des personnes handicapées, ce sont les oubliés du déconfinement», critique de son côté le député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault.

Le député craint aussi que les préposés au maintien à domicile migrent vers le réseau public qui offre de meilleures conditions.

«Sur un relevé d’une employée à domicile, son salaire s’élevait à une quinzaine de dollars de l’heure et elle travaille à ce poste depuis plus de 10 ans, alors lorsque je vois les salaires augmentés par le gouvernement pour les préposés aux bénéficiaires, ça m’inquiète», a-t-il illustré.

Dans les dernières semaines, les organisations ont eu l'autorisation de rouvrir leurs portes, mais à une condition: adapter les lieux.

«C’est très compliqué, s’adapter aux restrictions: il faut réduire de 50% les gens dans nos établissements, le ratio est maintenant de 1 accompagnateur par personne, donc ça demande plus de personnel et nous étions déjà en pénurie de main-d’œuvre», affirme Karine Boisvert du Groupement des organismes de personnes handicapées du Saguenay.

Selon elle, à cause de ces mesures, certains camps pour personnes handicapées ont dû fermer leurs portes.

Réouverture de certains camps

Au pavillon Saint-Raphaël de l’arrondissement de Jonquière, à Saguenay, tout a été mis en place pour pouvoir accueillir les personnes souffrant d'un handicap, malgré les mesures sanitaires.

«Tout est désinfecté, il y a des pastilles de distanciation sociale. Chaque enfant a son secteur personnel délimité par des meubles. On s’adapte», mentionne Maxim de la Sablonnière, adjoint à la coordination.

«Mon enfant était tellement content de revenir, il s’ennuyait, il criait de joie», avoue Mercedes Chayer.

L'offre de services demeure cependant réduite pour cette clientèle, ce qui signifie moins de répit pour les familles. Elles réclament l'aide du gouvernement le plus rapidement possible.

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