[EN IMAGES] Des étudiants étrangers font entendre leur frustration

Une cinquantaine d’étudiants et de travailleurs étrangers se sont réunis devant l’Assemblée nationale du Québec, hier après-midi, pour s’opposer à la réforme du Programme d’expérience québécoise (PEQ).

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« PEQ, injustice ! Le Québec, c’est nous aussi ! » ont scandé à plusieurs reprises les manifestants, demandant à la nouvelle ministre de l’Immigration, Nadine Girault, de réviser cette deuxième mouture de la réforme.

Le PEQ permet aux étudiants étrangers et aux travailleurs temporaires d’obtenir plus rapidement un certificat de sélection du Québec dans le but d’obtenir la résidence permanente. 

Besoin d’expérience

Ce que déplorent les associations étudiantes et organisations syndicales, c’est entre autres l’obligation de travailler à temps plein dans leur domaine un à deux ans après leurs études, avant de pouvoir adhérer au programme. Pour les travailleurs temporaires, l’expérience de travail demandée est également rallongée. 

« La réforme remet en question les carrières académiques étudiantes. Les auxiliaires de recherche, les chargés de cours et les stages rémunérés ne sont pas pris en compte, alors qu’ils ont de l’expérience professionnelle », explique la présidente de l’Association des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures, Aurèle Fanny Deutcha Nguelieu.

Un autre point majeur de cette réforme qui crée la grogne chez diverses organisations est le délai du traitement des demandes, qui passe de 20 jours à 6 mois.

Droit acquis

À Montréal, ils étaient un peu plus d’une centaine à manifester. Plusieurs élus du Parti libéral et de Québec solidaire étaient aussi présents pour interpeller M^me Girault. 

« Dans la dernière semaine, on se serait attendu à ce qu’elle pose des changements ou un recul, mais pas un mot ! » a dénoncé Gaétan Barrette, le nouveau porte-parole libéral en matière d’immigration. « Le programme en soi pose problème. C’est une vision de l’immigration très utilitariste », a commenté pour sa part Manon Massé, la chef parlementaire de Québec solidaire.

 

L’opposition demande à ce qu’une clause de droit acquis soit au moins ajoutée pour les étudiants étrangers déjà au Québec.

Depuis novembre

Rappelons que toute cette histoire a débuté en novembre dernier lorsque le ministre de l’Immigration de l’époque, Simon Jolin-Barrette, avait annoncé une première version de cette réforme. Cette dernière avait comme conséquence de renvoyer de nombreux étudiants et travailleurs temporaires dans leur pays d’origine en raison d’un resserrement des conditions d’admissibilité.

Les démarches avaient ensuite été suspendues par le premier ministre Legault face à l’indignation grandissante de la population.

- Avec l’Agence QMI