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Une identification qui laisse sur sa faim

Une identification qui laisse sur sa faim
COURTOISIE


S’il est facile d’identifier la nourriture produite ici grâce à la certification Aliments du Québec, il n’y a pas de système aussi clair et répandu pour les meubles. Résultat: les trois quarts des Québécois disent avoir de la misère à trouver et identifier des produits locaux en magasin. 

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«L’identification est très importante, surtout avec les conditions de magasinage qu’on connaît actuellement. Il faut y aller de manière presque caricaturale: la fleur de lys, de gros panneaux bleus», a expliqué Cyntia Darisse, vice-présidente chez Léger.

Dans un sondage réalisé par la firme durant la pandémie, 76 % des répondants indiquaient qu’il était difficile pour eux de localiser des produits locaux dans les magasins.

Fabien Durif, directeur de l’Observatoire de la consommation responsable de l’École des Sciences de Gestion de l’Université du Québec à Montréal, croit que bien identifier l’origine des produits peut en aider les ventes.

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COURTOISIE MAISON DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

«Les détaillants peuvent beaucoup aider le consommateur. Ils vont faire des campagnes d’affichage, ils vont expliquer les origines... C’est beaucoup ça qui va transformer la consommation», a-t-il expliqué.

Il existe plusieurs plateformes de référencement, comme Le Panier Bleu, Signé Local ou encore Espace Idées Cadeaux, mais elles ne donnent pas toujours l’endroit précis où l’objet a été fabriqué. Par exemple, un détaillant québécois peut être référencé sur une plateforme même s'il vend des produits fabriqués en Chine.

«Meuble du Québec»

C'est pour pallier ce manque que l’Association des fabricants de meubles du Québec a lancé en 2017 sa signature «Meuble du Québec». Pour qu’un meuble se qualifie, il n’y a qu’un critère: il faut que son usine de fabrication se trouve dans la Belle Province.

La certification n’est toutefois pas officielle et mise sur la bonne volonté de ceux qui se la procurent.

«On offre des petites pancartes pour mettre avec les produits, mais on n’a pas de police qui se promène pour voir que les pancartes sont sur les bons produits. C’est un peu compliqué», a expliqué le président-directeur général de l’Association, Gilles Pelletier.

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Celui-ci remarque que les demandes d’affichage ont augmenté pendant la pandémie, et que les détaillants sont plus sensibilisés à la question. Il aimerait éventuellement officialiser son processus de certification, ce qui nécessiterait toutefois des investissements.

Fabricant ou détaillant?

Une telle certification viendrait dissiper un flou qui persiste lorsqu’on magasine. Des meubles fabriqués au Québec peuvent se retrouver dans de grands magasins internationaux alors que des petits détaillants québécois peuvent offrir certains meubles faits à l’étranger.

«C’est une question de perception. Pour un Québécois, quand il va acheter son Fromage Migneron au Walmart, il fait un achat local», a indiqué Mme Darisse.

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Photo COURTOISIE

Selon les chiffres de l'Association des fabricants de meubles du Québec, cette activité génère 25 000 emplois dans la province et des revenus annuels de 4 milliards $.

«Acheter un meuble québécois c’est bon pour l’économie, ça fait payer des impôts, c’est bon pour l’environnement, a soutenu M. Pelletier. Vous avez un meuble de qualité et vous avez le service qui va avec.»







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