Santé financière: les bars sont «malades»
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Les appels à l'aide continuent dans le milieu des bars. «On est malades», déclare même le président de l’Union des tenanciers de bars du Québec (UTBQ), Peter Sergakis.
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Cette semaine, M. Sergakis affirme avoir reçu entre 10 et 12 appels par jour de tenanciers de bars qui songeaient sérieusement à fermer leur établissement définitivement. C’est trois fois plus qu’au début de la crise.
«Ils me disent: "je ne peux plus être ouvert. Je ne sais plus quoi faire. Est-ce que le gouvernement va nous aider?" Les gens paniquent», détaille-t-il.
«Si l’on ferme une fois de plus, on va fermer pour tout le temps», avance celui qui surveille attentivement les faits et gestes du gouvernement et craint que Québec décide de fermer à nouveau les bars, advenant une prolongation de l’afflux de clients déclarés positifs à la COVID-19.
M. Sergakis tient à ce que les bars où les gens peuvent être assis en plus d’être masqués (tous les clients le seront dès samedi) restent ouverts.
«Je ne pense pas qu’il y a de gros problèmes. Pour les Québécois, être capables d’aller dans les bars, de prendre un verre et de socialiser, c’est bon pour la santé mentale», dit-il.
«Pour que cela soit possible, l’industrie est prête à suivre toutes les consignes de la santé publique. La santé de la population et de nos employés est très importante pour nous», tient-il à ajouter.
De telles fermetures pourraient déplacer le problème, croit-il.
«Le monde va aller faire le party dans le parc, dans les rues sans aucune surveillance», craint-il.
Subventions obligatoires
Avant toute éventuelle décision de la santé publique, M. Sergakis et l’UTBQ exigent de les rencontrer et veulent une aide financière pour tous les tenanciers de bars.
«Tous les bars du Québec, même s’ils sont ouverts, perdent de l’argent. On doit les garder ouverts en perdant de l’argent?» enchaîne-t-il.
«Il faut qu’ils [le gouvernement] nous supportent. Ils ne peuvent pas nous laisser mourir», dit-il, estimant que l'industrie des bars représente 200 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects.
Le montant offert varierait selon le type d’établissement. Considérant la difficulté à opérer selon leur modèle d’affaires, les discothèques et les salles de spectacles devraient obtenir plus, selon Peter Sergakis.