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Meurtre des sœurs Carpentier: le père devait déjà avoir des idées suicidaires, selon un psychiatre

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Le psychiatre Gilles Chamberland doute fortement que l’accident de voiture ait pu faire basculer l'état mental de Martin Carpentier, qui a tué ses deux filles, Norah Carpentier, 11 ans, et Romy, 6 ans.

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Le Dr Chamberland estime que le père de famille, qui s'est enlevé la vie, se trouvait déjà dans un état dépressif et qu'il devait avoir des idées suicidaires bien avant que l'accident ne se produise. 

«Ce n'est pas parce qu'on a un accident avec nos enfants dans notre voiture que, tout d'un coup, on va avoir envie d'assassiner nos enfants. Ça ne fonctionne pas comme ça. Une commotion cérébrale peut causer toutes sortes de problèmes, mais ça n'amène pas des idées qu'on n'aurait pas eues avant», a soutenu le médecin psychiatre, en entrevue avec Pierre Nantel, sur QUB radio. 

Le Dr Chamberland reconnaît que rien ne pouvait laisser présager du comportement de Martin Carpentier. Il ne serait toutefois pas surpris «qu'on apprenne d'autres informations qui vont permettre de déterminer qu'il n'était pas si bien que ça». 

L'entourage de Martin Carpentier est d'ailleurs toujours incapable d'expliquer le drame. 

  

  • ÉCOUTEZ l'entrevue du Dr Gilles Chamberland à QUB radio:    

Pas de plan précis

Pour le Dr Gilles Chamberland, il est clair que Martin Carpentier «n'avait pas de plan précis». 

«Ce qui est très différent, dans ce dossier, c'est toute l'improvisation autour de ça, ce qui laisse croire que l'individu a changé d'idée à un moment donné», a-t-il avancé. 

Le psychiatre a expliqué que, dans les autres cas qu'il a observés dans sa carrière, «c'étaient des gens suicidaires qui tuaient leurs enfants pour les emmener avec eux, soit parce qu'ils ne voulaient pas partir seuls [...] ou encore parce qu’ils voulaient faire mal à quelqu’un».

Par ailleurs, le Dr Chamberland ne croit pas que l'autopsie permettra de déterminer si le père était intoxiqué au moment de son suicide. «Un corps dans cet état-là ne nous apprendra pas grand-chose», a -t-il affirmé.  

Si vous avez besoin d’aide        

Ligne québécoise de prévention du suicide   

  • www.aqps.info  
  • 1 866 APPELLE (277-3553)                

SOS Violence conjugale  

Jeunesse, J’écoute   

Tel-Jeunes   

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