«Les filles, c’était sa vie»: des proches de Martin Carpentier sous le choc
Des membres de sa belle-famille se confient
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Le dénouement de l’enquête policière indiquant que Martin Carpentier a tué ses filles Romy et Norah renverse des proches du père de 44 ans qui ont espéré jusqu’au dernier moment qu’il n’ait pas commis l’irréparable.
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« [On est sous le choc], on est extrêmement tristes pour les filles », indique une membre de la belle-famille de Martin Carpentier, qui l’a connu par l’entremise de la plus récente compagne de ce dernier.
Jusqu’à mercredi, « on gardait l’espoir que ce soit, au pire, une négligence criminelle ayant causé la mort », poursuit celle qui croyait à une mauvaise décision après l’accident de la route, mais qui ne pouvait pas concevoir un double meurtre. Or, c’est finalement la thèse retenue par la SQ.
Pas délibéré
« On ne sait pas ce qui a pu se passer dans la tête de Martin. [...] On a soupé avec [lui] deux semaines avant l’accident. Il était comme d’habitude et ses enfants, c’était toute sa vie. [...]. Je n’ai absolument rien de négatif à dire sur lui, c’est pour ça que c’est complètement inconcevable », dit cette dame, qui a préféré taire son nom.
Selon l’enquête de la SQ, la sortie de route de Martin Carpentier, alors qu’il était avec ses fillettes, à Saint-Apollinaire, le 8 juillet, n’était pas « délibérée », mais constitue un « point de bascule » après quoi son comportement est devenu « hors-norme ».
Les enfants ont été blessées dans l’embardée, mais tuées plus tard dans la nuit avec un « objet contondant ».
Mis à part Carpentier, qui a ensuite mis fin à ses jours, « personne d’autre n’a participé à la commission de l’infraction », a établi mercredi l’inspecteur-chef Guy Lapointe.
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« Pourquoi ? »
« On est dans l’incompréhension totale », affirme un autre membre de la belle-famille, toujours du côté de la dernière conjointe de Carpentier. L’homme demeure hanté par une question : « pourquoi ? »
« Avant les événements, Martin, c’était un homme et un père fantastique. Il a été 100 fois [un] meilleur père que j’ai pu l’être moi-même. C’est impensable. Je ne sais pas quelle fuse qui a pétée. On ne comprend pas, personne ne comprend », confie cet homme, qui a côtoyé Carpentier lors de rencontres familiales.
« Les filles, c’était sa vie, puis c’était la même chose vice-versa. Les filles étaient tout le temps au cou de leur père », mentionne-t-il.
Martin Carpentier était « timide », « discret » et ne « parlait pas beaucoup ». S’il vivait une période plus difficile ou certaines angoisses, il ne le laissait pas voir, selon lui.
Le père de 44 ans n’avait pas l’air dépressif, du moins, « pas à mes yeux à moi », précise-t-il. La dernière fois qu’il l’a vu, « tout était normal », termine-t-il.
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