Données personnelles et les Big Pharma: l'opposition écorche le ministre Fitzgibbon

QUÉBEC | Le souhait du ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, de fournir les données médicales des Québécois aux pharmaceutiques pour les attirer ici, «c’est du délire, ça donne la chair de poule», a estimé le député de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois.

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Il appelle le premier ministre François Legault à éclaircir la position du gouvernement.

Lors de l’étude des crédits de son ministère, jeudi, le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, avait affirmé qu’il considérait donner accès aux données de santé des Québécois à des compagnies pharmaceutiques afin de les attirer dans la province. 

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«Le jour où l’on peut se rendre confortable de donner accès à nos données de santé aux compagnies pharmaceutiques, qui vont venir dans les hôpitaux universitaires, qui sont très performants, et que l’on a MILA, ou Imagia, qui fait l’algorithme à côté: c’est winner», avait dit le ministre.

Cette déclaration a fait sursauter les députés d’opposition, dont Gabriel Nadeau-Dubois, qui y voit «un délire de businessman déconnecté».

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«Je ne vois pas comment un ministre de l'Économie, en 2020, peut lancer une telle idée avec autant de désinvolture», a-t-il ajouté, vendredi.

«C’est dangereux, ce sont nos données personnelles qu’on donnerait à des Big Pharma pour faire de la business», a affirmé de son côté le député du Parti québécois Harold LeBel.     

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Les deux élus s’expliquent mal la position du gouvernement au moment où la population est encore sous le choc après le scandale du vol de données chez Desjardins qui a touché l’ensemble des 4,2 millions de membres particuliers de la coopérative.