Saison bouleversée pour les patineurs
L’annulation de la plupart des Coupes du monde de patinage de vitesse avant les Fêtes oblige les patineurs canadiens de courte et de longue pistes à contenir leur impatience à se mesurer à l’élite internationale, à 18 mois des Jeux olympiques.
En longue piste, les risques liés à la pandémie de la COVID-19 ont amené l’instance internationale des épreuves de patinage, l’Union internationale de patinage (ISU), à rayer du calendrier les Coupes du monde prévues à Tomaszow-Mazowiecki en Pologne, du 13 au 20 novembre, à Stavanger en Norvège, du 20 au 22, à Salt Lake City, du 4 au 6 décembre, et à Calgary, du 11 au 13.
Cette décision limitera donc Laurent Dubreuil, Alex Boisvert-Lacroix et les patineurs québécois à seulement trois événements durant l’hiver, soit la Coupe du monde de Changchun en Chine, les 17 et 18 février, les championnats mondiaux à Pékin, du 25 au 28, et les finales à Heerenveen, les 6 et 7 mars.
«C’est vrai que c’est un peu décourageant, mais on se dit que notre situation n’est pas si pire quand on imagine les athlètes qui ont subi le report des Jeux olympiques d’été», affirme l’entraîneur du Centre national d’entraînement Gaétan Boucher, Gregor Jelonek.
«Bulle» possible
À moins que ce sport n’adopte à son tour le concept de la bulle? Les dirigeants de l’ISU se penchent sur un projet de tenir, cet automne, deux Coupes du monde en deux semaines à Heerenveen, aux Pays-Bas, précédées d’une période d’acclimatation de 14 jours pour les patineurs.
«Les athlètes ont envie de ça. Même si ça leur imposerait de vivre dans une bulle durant six semaines (en plus de la quarantaine de 14 jours imposée à leur retour au Canada), nos patineurs veulent patiner», observe Jelonek, qui dit attendre une annonce à ce sujet dans les prochains jours.
«On voit que l’ISU fait des efforts, mais on espère avoir des informations le plus tôt possible parce qu’on se sent un peu otage de cette situation.»
Montréal et Laval annulées
La fédération internationale a également annulé, lundi, les Coupes du monde de courte piste qui devaient être présentées à l’aréna Maurice-Richard de Montréal, du 6 au 8 novembre, et à la Place Bell de Laval, du 13 au 15.
Charles Hamelin, Kim Boutin et l’équipe canadienne devront maintenant patienter jusqu’au mois de décembre avec les épreuves prévues à Séoul (11 au 13) et à Pékin (18 au 20), qui serviront d’événements-tests en prévision des Jeux olympiques de 2022. L’ISU a toutefois indiqué que le sort de ces deux Coupes du monde repose sur une évaluation avec les autorités concernées.