Industrie numérique: la culture québécoise est «noyée»
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La culture québécoise n'est ni visible ni recommandée sur les plateformes des géants numériques, déplore une chercheuse de l'UQAM qui plaide en faveur d'une diplomatie culturelle numérique.
«L'offre augmente, mais notre présence n'augmente pas. Il faut voir pourquoi. On a voulu documenter cette situation, qui n'est pas très bien comprise», a expliqué la professeure Michèle Rioux, mercredi matin, sur QUB radio.
Si le contenu culturel québécois est disponible dans l'univers numérique des géants du web comme iTunes, Spotify ou Netflix, il n'est pas mis en évidence, en raison des algorithmes, a-t-elle regretté.
«Présentement, les algorithmes ont des biais, et ces biais-là ne sont pas nécessairement favorables aux produits locaux», a-t-elle expliqué.
«Je vais prêcher pour notre paroisse: avec QUB musique c'est encore mieux, évidemment», a lancé Pierre Nantel, avant de soulever que le problème était particulièrement alarmant du côté de l'audiovisuel.
En effet, selon la recherche de Mme Rioux, aucun des 29 films québécois de l’année 2016 n’était disponible sur Netflix.
«On travaille avec le CRTC, présentement, pour surveiller la situation et s'assurer que nos partenaires étrangers et locaux comprennent la situation [de la culture québécoise].»
- Écoutez l'entrevue Michèle Rioux sur QUB radio:
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Michèle Rioux est professeure au Département de science politique de l'UQAM, directrice du Centre d'études sur l'intégration et la mondialisation et codirectrice du Laboratoire de recherche sur les transformations des industries culturelles à l’ère du commerce électronique