Le gouvernement resserre les mesures pour les entêtés
Plus de pouvoirs aux policiers, les bars chantants à nouveau fermés, mais les activités parascolaires reprennent
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Amendes remises sur-le-champ aux récalcitrants, interdiction du karaoké et obligation pour les bars de tenir un registre des clients. François Legault a serré la vis hier, en enclenchant plusieurs mesures restrictives devant la montée de la pandémie.
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« On ne peut pas accepter que quelques individus irresponsables mettent à risque toute notre société au Québec. [...] Je pense que c’est le temps de sévir », a-t-il signalé lors d’un point de presse, jeudi matin.
Le Conseil des ministres se réunira ainsi de façon exceptionnelle vendredi, en marge du caucus de l’aile parlementaire gouvernementale, pour mieux outiller les policiers.
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Dès samedi, ces derniers auront la possibilité de remettre des contraventions directement aux individus récalcitrants, et non seulement aux commerçants, comme c’est le cas actuellement. Les patrouilleurs n’auront plus à faire appel au Directeur des poursuites criminelles et pénales et pourront remettre leurs constats aux contrevenants sur-le-champ, a-t-on appris.
Le barème officiel des amendes, qui risquent d’être salées, sera dévoilé après son adoption.
« Ce qui est regardé pour le moment, ce serait possiblement à partir de 400 $ et [jusqu’à] 6000 $ », a précisé la vice-première ministre Geneviève Guilbault, à LCN.
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Fini le karaoké
Par ailleurs, le karaoké sera bientôt interdit dans les établissements, a indiqué jeudi le PDG de la Corporation des propriétaires de bars, brasseries et tavernes du Québec, Renaud Poulin, après une rencontre en avant-midi avec les représentants de la Santé publique.

Les bars seront dorénavant tenus de garder un registre de tous leurs clients afin de rendre le traçage des contacts plus facile. Jusqu’ici, il s’agissait simplement d’une recommandation.
La date d’entrée en vigueur de ces nouvelles mesures n’a toutefois pas été précisée.
Jeudi matin, M. Legault avait indiqué qu’une décision serait prise bientôt concernant les soirées de karaoké, mais qu’il n’était pas question de fermer les bars à court terme.
« Ce qui est malheureux, c’est que la majorité des bars font un bon travail pour respecter les consignes, mais il y en a quelques-uns qui ne font pas un bon travail, en particulier les karaokés », avait dit le premier ministre.
Le directeur national de la Santé publique, le Dr Horacio Arruda, a mis en garde à plusieurs reprises la population contre les dangers du karaoké. La consommation d’alcool mêlée au chant et donc à des gouttelettes de salive projetées plus loin représenterait un dangereux cocktail.
Une activité de karaoké au bar Le Kirouac à Québec a récemment mené à 72 cas de COVID, selon les derniers chiffres révélés par les autorités.
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