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Des idées de grandeur pour une entrepreneure du Quartier chinois

Yifang Hu, propriétaire du Coq Frit et collaboratrice de la terrasse Sha Tan.
Courtoisie | Quartier des spectacles Yifang Hu, propriétaire du Coq Frit et collaboratrice de la terrasse Sha Tan.

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Les défis ne lui font pas peur et elle est prête à tout pour garder le Quartier chinois animé, malgré la crise de la COVID-19. Yifang Hu, la propriétaire du comptoir Le Coq Frit sur De La Gauchetière, a non seulement collaboré à la terrasse Sha Tan cet été, mais elle a aussi préparé le lancement de ses trois nouveaux restaurants.

Yifang Hu fait partie de cette jeune génération d’entrepreneurs qui diversifient, d’année en année, l’offre du Quartier chinois à Montréal. Nous n’avons qu’à penser au bar Le Mal Nécessaire ou aux restaurants comme La Capital Tacos et Le Coq Frit pour constater ce désir de briser quelques stéréotypes associés au quartier. «On veut qu’il y ait plus de vie et que les gens puissent venir pour toutes sortes de choses», indique Yifang. 

C’est dans cette volonté de dynamiser la vie du secteur, et voyant parallèlement un manque à combler dans le poulet frit de qualité, que Yifang a décidé de lancer son comptoir de 150 pieds carrés en 2019. «Le monde trouvait ça drôle au début, mais je crois que le Chinatown est tellement culturel, qu’il fallait qu’on prenne la place», dit-elle.

Yifang Hu, propriétaire du Coq Frit et collaboratrice de la terrasse Sha Tan.
Courtoisie | Facebook - Le Coq Frit

La pandémie a frappé  

Le mois de mars est arrivé et Yifang avoue avoir vu le quartier se vider. «Nos ventes ont diminué énormément et on a vu les restaurants commencer à fermer leur salle à manger avant même les restrictions du gouvernement», explique-t-elle. 

Mais fermer n’était pas une option pour l’entrepreneure, qui souhaitait continuer d’offrir des plats réconfortants et agréables, comme le veut le concept original du Coq Frit. Elle a donc rapidement stimulé ses ventes par des promotions de toutes sortes et a connu une hausse de son chiffre d’affaires pour le moins inattendue.

Pourquoi ne pas lancer d’autres restaurants?  

Et comme si le défi n’était pas assez de taille, Yifang a décidé d’aller de l’avant avec son projet d’expansion qu’elle avait en tête avant le début de la crise. «On ouvre un restaurant au centre-ville de 2800 pieds carrés, un autre à Brossard en novembre, et dans le Mile-End en février 2021», relate l’entrepreneure. Tous trois des restaurants Le Coq Frit.

«Le comptoir dans le Quartier chinois, c’est minuscule. On avait un menu très limité et pour y ajouter des choses, il fallait en enlever d’autres.» Désormais, cela ne sera plus le cas et d’autres items, comme un sandwich hot chiken de poulet frit, se joindront au menu. 

Si elle a dû composer avec de nombreux délais de livraison d’équipement au cours des derniers mois, la restauratrice dit s’adapter à chaque étape de sa planification sans perdre de vue ses objectifs de lancement. 

D’ailleurs, les dix premières personnes en file à l’ouverture de sa franchise du centre-ville, le 25 septembre prochain, auront droit à deux morceaux de poulet frit gratuits chaque jour durant un an.

La terrasse Sha Tan, à l'intersection des rues René-Lévesque et Saint-Laurent, à Montréal.
Courtoisie | Eva Blue
La terrasse Sha Tan, à l'intersection des rues René-Lévesque et Saint-Laurent, à Montréal.

Encore plus grand  

«Notre objectif, c’est d’ouvrir 12 Coq Frit avant la fin de 2022 à Montréal et dans les alentours», lance-t-elle. Sans compter qu’elle voit encore plus grand et aimerait s’implanter, à sa façon, ailleurs au Québec et dans les provinces maritimes.

«Ce n’est pas vraiment un concept de franchisé, mais un concept d’amener le poulet frit partout», nuance-t-elle. Le poulet frit, c’est un plat qu’on a envie d’avoir près de chez soi, non pas de parcourir des dizaines de kilomètres pour s’en prévaloir, et Yifang souhaite donc en assurer l’accessibilité. 

La terrasse Sha Tan  

Au-delà de ses projets en restauration, Yifang s’est impliquée dans le développement de la terrasse Sha Tan, dont les Montréalais ont pu profiter, cet été, aux coins de René-Lévesque et de Saint-Laurent. L’entrepreneure a mobilisé les commerçants locaux, en plus de s’assurer que le projet respectait l’authenticité du quartier et de sa communauté.

Résultat: les commerçants ont constaté une hausse de 20% de leur chiffre d’affaires après l’installation de la terrasse.

La terrasse Sha Tan, à l'intersection des rues René-Lévesque et Saint-Laurent, à Montréal.
Courtoisie | Eva Blue
La terrasse Sha Tan, à l'intersection des rues René-Lévesque et Saint-Laurent, à Montréal.

L’effet de la rentrée  

Avec une nouvelle chute d’achalandage dans le quartier depuis la rentrée des classes, Yifang demeure pleine d’espoir pour la suite. «S’il faut que j’y mette plus d’énergie et faire quelque chose de plus pour l’hiver, malgré tous mes projets, je vais le faire. La COVID ne s’arrête pas maintenant», rappelle-t-elle.

La jeune femme proactive invite plus que jamais les Montréalais dans le Chinatown. «C’est un quartier tellement historique et culturel, ça n’appartient pas seulement aux Asiatiques de Montréal, ça appartient à tout le monde de Montréal.»     

  • Le Coq Frit Express – 52A, rue de la Gauchetière – ouvert  
  • Le Coq Frit – 1800, rue Sainte-Catherine Ouest – à compter du 25 septembre  
  • Le Coq Frit – Brossard et Mile-End – ouverture à venir  
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