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Des produits plus coupés à cause de la COVID-19



La difficulté en approvisionnement de drogues en temps de pandémie diminue la qualité des produits vendus sur le marché, mettant ainsi davantage en danger les consommateurs, préviennent des spécialistes.

« Depuis le début de la pandémie, l’accès aux substances est difficile, et les trafiquants font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont. Ils coupent avec n’importe quoi, constate le Dr Jean-Sébastien Fallu, psychologue et expert en toxicomanie. Mais ils n’ont pas l’habitude de vouloir tuer leur clientèle. » 

C’est selon lui ce qui pourrait s’être produit avec les PEZ, dont la matière principale, l’étizolam, provient du Japon.

« Ce sont des choses qui arrivent souvent, des mélanges isolés, qui sont potentiellement dangereux, qui ressemblent à des bonbons », dit-il. 

  • ÉCOUTEZ la chronique de Félix Séguin au micro de Richard Martineau sur QUB radio:   

Lacune au Québec

Le Dr Jean Robert, du Centre Sida-Amitié, à Saint-Jérôme, a identifié trois couleurs de PEZ qui circulent sur le marché : jaune, orange et rose. Si les deux premières contiennent seulement de l’étizolam, la rose renferme aussi de la méthamphétamine. 

Son collègue et directeur général, Hugo Bissonnet, dénonce quant à lui le retard du Québec face au phénomène des surdoses.

« On n’est pas capable de dire assez rapidement ce que les comprimés contiennent, pour en informer les acteurs du marché. On a des résultats d’analyses en 25 jours, quand on en aurait besoin en deux ou trois », explique-t-il.

Donc, ce qui peut avoir été vrai il y a deux semaines à propos de la composition d’une pilule peut se révéler totalement faux aujourd’hui, précise-t-il.

  • ÉCOUTEZ l'entrevue du Dr Jean Robert, spécialiste en santé communautaire et fondateur du Centre sida amitié de Saint-Jérôme, à QUB radio:

Hausse chez les jeunes

C’est sans compter que depuis le début de la pandémie, la consommation de drogue a considérablement augmenté chez les jeunes.

« Des études mondiales démontrent qu’il y a une hausse de la consommation de cannabis et de champignons, entre autres », dit le Dr Fallu.

« Il y a peut-être des différences au Québec », nuance toutefois l’expert.





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