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Respect des mesures sanitaires: des amendes salées pour mettre fin aux rassemblements

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Québec serre la vis aux récalcitrants: des amendes de 1000$ pourront désormais être distribuées sur-le-champ dans les partys privés illégaux, de même qu’aux manifestants qui refusent de porter le masque et aux résidents des zones rouges qui se rassemblent entre amis dans les parcs.

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«On va se dire la vérité, à cause de l'insouciance ou la négligence d'une minorité, on se retrouve dans une situation où il y a beaucoup de monde qui sont affectés. Et il y a des vies qui sont en jeu», a justifié le premier ministre François Legault mercredi, au moment d’annoncer les nouveaux pouvoirs accordés aux policiers. Il était accompagné sa ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault.  

  • Écoutez l'entrevue de Geneviève Guilbault avec Benoit Dutrizac sur QUB Radio:   

 

Photo Stevens Leblanc

Désormais, les forces de l’ordre pourront remettre des constats portatifs, similaires à ceux utilisés pour une infraction de la route, aux citoyens rassemblés dans une résidence qui excède la limite permise. Rappelons qu’à compter de jeudi, les citoyens des zones rouges ne pourront plus recevoir d’invités à la maison, pour une période minimale de 28 jours.  

Les policiers n’ont pas obtenu, toutefois, le droit d’entrer dans une résidence sans l’accord du propriétaire. Ils devront réclamer un télémandat auprès d’un juge afin de pénétrer et distribuer des constats d’infraction.      

  • ÉCOUTEZ la chronique de Rémi Nadeau, chef du Bureau parlementaire à Québec pour Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec, sur QUB Radio:   

Photo Stevens Leblanc

Des antimasques masqués

De plus, pour l’ensemble de la province, le port du couvre-visage deviendra obligatoire dans le cadre d’une manifestation. Cette nouvelle mesure devrait être mise à l’épreuve dès samedi, alors que des manifestations antimasques sont prévues dans une quinzaine de villes.    

  • Écoutez François Doré, ancien policier, sur QUB radio:   

«On voulait être capables de reporter ce moment-là le plus longtemps possible, dit François Legault. Mais actuellement, la situation est vraiment critique. Il y a des vies qui sont en jeu, notre réseau de l'éducation est en péril, notre réseau de la santé est en péril.» 

Pourtant, le premier ministre reconnaît que ces manifestations n’ont pas été liées à des éclosions pour le moment. «Ce qu'on essaie de faire, c'est de limiter les contacts, a-t-il martelé. Donc, on a choisi un certain nombre d'activités, puis ça inclut les manifestations.»    

ÉCOUTEZ La Rencontre Dutrizac-Dumont sur QUB radio:

Photo Stevens Leblanc

Pas d’amis au parc

Pour les habitants des zones rouges, l’interdiction de fréquenter des proches dans une résidence privée s’étendra également aux parcs et autres endroits publics. «Dans les zones rouges, les rassemblements extérieurs seront interdits», a déclaré Mme Guilbault, avant d’ajouter que les résidents d’une même adresse pourront toujours aller au parc.  

Des responsables gouvernementaux précisent toutefois que la mesure vise d’abord à pouvoir intervenir dans les importants rassemblements, comme lors des Tam-tams du mont Royal la fin de semaine dernière. Le tout est laissé au jugement des policiers. 

D’ailleurs, dans toutes les situations, les agents de la paix agiront d’abord en prévention, assure Mme Guilbault. «Si le policier arrive dans une situation où il y a une infraction, il va toujours commencer par offrir une chance à la personne de se conformer», dit la ministre.     

  • ÉCOUTEZ la chronique d'Emmanuelle Latraverse au micro de Mario Dumont:    

Photo Stevens Leblanc

Apportez votre lunch 

Et, finalement, les Québécois devront respecter les mesures sanitaires qui s’appliquent dans leur propre région, peu importe où ils se trouvent sur le territoire. Ainsi, les résidents des zones rouges qui iront «aux couleurs» cette fin de semaine se verront interdit d’arrêter manger dans une salle de restaurant ou d’aller se désaltérer dans un bar d’une autre région, sous peine d’amende.  

  • ÉCOUTEZ la chronique de Nicole Gibeault, juge retraitée, à QUB radio:

 En bref             

  • Des constats d’infraction pourront être remis sur-le-champ si le nombre d’invités excède la limite permise en fonction la couleur de la région.        
  • Les manifestants devront porter le masque et respecter une distance de deux mètres.        
  • Obligation de respecter les mesures sanitaires de sa propre région partout sur le territoire, notamment l’interdiction de se trouver dans un restaurant pour les résidents des zones rouges.        
  • Les contrevenants s’exposent à des amendes de 1000$.        
  • Les policiers seront plus visibles afin de faire la prévention, tant sur les routes qu’autour des écoles.        
  • Dans les zones rouges, les rassemblements extérieurs sont interdits.              

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