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Oubli d’une arme chargée dans un resto de Montréal

Ce sont des clients qui ont fait l’inquiétante découverte dans la salle de bain

Patrick Joseph
Le pistolet semi-automatique a été trouvé par des clients d’un restaurant de la rue Sainte-Catherine, à Montréal. Photo courtoisie


La prolifération des armes à feu dans la métropole est alarmante, a rappelé un juge en refusant de libérer un homme accusé de possession d’un pistolet chargé qu’il aurait oublié dans les toilettes d’un restaurant.

Patrick Joseph
L’arme chargée était rangée dans une sacoche pendue à un sèche-main que Patrick Joseph aurait oubliée aux toilettes. Photo courtoisie

« Laisser un sac non barré avec une arme de poing chargée démontre une insouciance extrême. Que serait-il arrivé si un enfant était tombé sur ça en se lavant les mains et décidait de jouer avec ? » a commenté le juge Dennis Galiatsatos, plus tôt cette semaine. 

Le magistrat réagissait à la preuve présentée contre Patrick Joseph, un Mont-réalais de 27 ans, déjà sous le coup d’une interdiction d’avoir des armes en raison de ses antécédents judiciaires.

Mais cela ne semblait pas préoccuper Joseph, lorsqu’il est allé manger dans un restaurant de la rue Sainte-Catherine. En partant, il aurait oublié sa sacoche sur le séchoir de la salle de bain.

« Le sac contenait un pistolet semi-automatique chargé avec neuf balles, mais non chambré », a expliqué le stagiaire de la Couronne, Frederick Courchesne.

L’arme a été trouvée peu après par un client qui est allé aux toilettes. Le gérant de l’établissement a été prévenu, de même que la police, si bien que Joseph a été arrêté quand il est revenu chercher sa sacoche.

Et s’il espérait être remis en liberté, sa tentative a échoué.

Danger réel et immédiat

« Le danger que posent les armes à feu pour la communauté est connu, a rappelé le juge en ordonnant son maintien en détention. Il y a un danger pour les victimes collatérales, celles par ricochet, comme des serveurs de restaurant, des piétons. »

Patrick Joseph
Il y avait neuf balles dans le chargeur. Photo courtoisie

Il a rappelé la forte prolifération des crimes par arme à feu à Montréal. « Les citoyens sont concrètement en danger, le danger est réel, il est immédiat », a-t-il dit.

Montréal vient d’ailleurs de connaître son pire mois de l’année en termes d’incidents impliquant des armes à feu.

Un mois d’août chargé

En août, les policiers de Montréal ont dénombré 10 tentatives de meurtre, portant à 38 le total en 2020, ainsi que neuf agressions armées avec lésions, cette fois pour un total de 44 cette année.

Au cours du même mois, on déplorait aussi 20 autres événements au cours desquels une arme à feu a été utilisée, déchargée ou braquée. On compte ainsi 83 incidents du genre sur le territoire du SPVM pour les huit premiers mois de l’année.

De son côté, la police de Laval a enregistré jusqu’ici 18 incidents où on a déchargé une arme à feu dans une intention criminelle, soit deux fois plus que l’an dernier. Précisons qu’on en comptait cependant 22 en 2018.

La tendance ne semble pas être la même à Longueuil, où on dénombrait en date du 24 septembre 13 incidents impliquant des armes à feu, soit environ la moitié de ce qui avait été signalé en 2019. Des données obtenues de la SQ montrent aussi une stabilité dans ce genre de crime.







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