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Le grand patron de la SQ risque la destitution

Martin Prud’homme a été défié par la ministre Guilbault vendredi

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PHOTO D'ARCHIVES, AGENCE QMI Martin Prud'homme

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La ministre de la Sécurité publique met au défi le patron de la Sûreté du Québec, Martin Prud’homme, de rendre public un rapport d’enquête lui reprochant des fautes qui pourraient mener à sa destitution.

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« Si M. Prud’homme consent à rendre public le rapport du comité d’experts qu’il a en sa possession depuis juin [...], nous allons y consentir », a répété Geneviève Guilbault vendredi, après avoir annoncé qu’elle mandatait la Commission de la fonction publique pour étudier la possibilité de destituer M. Prud’homme. 

La ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, s’est défendue de faire preuve d’acharnement envers le patron de la SQ, qui risque maintenant d’être destitué après 19 mois de suspension.
Photo Stevens Leblanc
La ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, s’est défendue de faire preuve d’acharnement envers le patron de la SQ, qui risque maintenant d’être destitué après 19 mois de suspension.

La ministre répliquait ainsi à une sortie médiatique du directeur général de la SQ, qui se dit victime d’une « profonde injustice ».

  • Écoutez l'analyse du journaliste de TVA Nouvelles Félix Seguin avec Benoît Dutrizac, sur QUB radio:   

Suspendu depuis 19 mois tout en continuant de toucher son salaire de 217 000 $, Prud’homme affirme qu’il n’a pu se défendre adéquatement des manquements éthiques qu’on lui attribue « sur la base de faits erronés [et] incomplets ».

« Motif sérieux »

Selon nos informations, Prud’homme n’aurait pas l’intention de divulguer publiquement le rapport d’enquête que trois juristes experts ont rédigé à son égard et qui contiendrait plusieurs renseignements confidentiels liés à des enquêtes policières.   

Il dit avoir été suspendu « en raison d’un appel téléphonique à Me Annick Murphy », la Directrice des poursuites criminelles et pénales (DPCP), en octobre 2017, mais a été blanchi de toute allégation de nature criminelle en mars dernier après un an d’enquête.  

  • Écoutez le journaliste Alexandre Dubé avec Benoît Dutrizac, sur QUB radio:   

Il croit que « la véritable intention » de cette enquête fut de mener « une vaste partie de pêche visant à l’associer aux fuites médiatiques » qui ont éclaboussé l’UPAC, en raison de son amitié avec le député Guy Ouellette et le fait que l’ex-commissaire de l’UPAC, Robert Lafrenière, soit son beau-père.

La ministre Guilbault s’est défendue de vouloir se débarrasser à tout prix de celui qui a le mandat de diriger la SQ jusqu’en décembre 2022.

« Je juge que le motif est sérieux. Si je considérais que c’était frivole, on n’en serait pas là », a-t-elle dit pour justifier sa décision de vendredi.

Par ailleurs, notre Bureau d’enquête a appris que l’inspecteur-chef Guy Lapointe, responsable des communications à la SQ et ami de Martin Prud’homme, quittera ses fonctions sous peu pour être prêté au Bureau des enquêtes indépendantes (BEI).

– Avec Félix Séguin, Bureau d’enquête, et Vincent Larin, Agence QMI

  • Écoutez le résumé de la situation du directeur du Bureau d’enquête, Jean-Louis Fortin   

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