Innovante, cette école fait un bond de géant dans notre Palmarès
Tutorat, looping et coenseignement permettent à une école de grimper significativement dans notre Palmarès
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L’école secondaire Saint-Jean-Baptiste à Longueuil peut bomber le torse: grâce à un service de tutorat amélioré, du looping et du coenseignement, elle fait partie des établissements qui se sont le plus améliorés depuis cinq ans.
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Depuis 2015, la cote de cette école publique située en milieu défavorisé qui accueille environ 370 élèves est passée de 2,6 à 5 selon les données du Palmarès publiées par Le Journal.
Annie Desrosiers, enseignante en éthique et culture religieuse, est convaincue que le système de mentorat, revu et corrigé au cours de la même période, y est pour quelque chose.
Positif
Plutôt que d’avoir une trentaine d’élèves à encadrer, chaque prof agit maintenant comme tuteur auprès d’une quinzaine de jeunes. Des périodes spécifiques sont réservées au tutorat en cours d’année.
«On peut vraiment prendre plus de temps avec chaque élève. Le lien se développe beaucoup plus facilement», affirme-t-elle.
Le «looping», qui prend beaucoup de place dans cette école, permet aussi d’améliorer le lien avec les élèves, ajoute l’enseignante. Cette pratique consiste à enseigner aux mêmes élèves pendant au moins deux années consécutives.
«Quand tu revois tes élèves de l’année dernière, je pense que ça peut juste apporter du positif. On ne part pas de zéro en début d’année, on connaît les tempéraments, les faiblesses, c’est plus facile», explique Mme Desrosiers.
La création récente d’un nouveau programme en Langue, culture et communication a aussi permis d’améliorer le sentiment d’appartenance envers l’école, ajoute l’enseignante Sarah-Julie Tremblay.
Deux profs dans une classe
Ces deux enseignantes ont aussi tenu à souligner à quel point le climat est «familial et chaleureux» dans cette école secondaire où les élèves peuvent compter sur une « petite équipe soudée ».
«On croit vraiment à la collaboration, il n’y a pas personne qui travaille en silo», résume la directrice, Laurence Beaunoyer Pinsonneault.
Au fil des ans, le coenseignement s’est aussi mis graduellement en place, en particulier dans les classes où l’on retrouve plusieurs élèves en difficulté.
Cette pratique a été étendue alors que la grande majorité des élèves qui étaient dans des classes d’adaptation scolaire ont été intégrés aux classes régulières, avec du soutien additionnel.
Cette année, Annie Desrosiers vient prêter main-forte à une collègue dans sa classe de français pendant quatre périodes par cycle.
«Le fait qu’on soit deux enseignantes, ça fait vraiment une grosse différence, affirme-t-elle. En étant deux, on peut vraiment cibler les besoins, c’est comme un filet de sécurité et les élèves le sentent.»
Les résultats sont en rendez-vous, assure la directrice. «C’est fulgurant ce qu’on a vécu l’an dernier. Si vous pensez qu’on s’est amélioré, vous n’avez encore rien vu!»
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