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Le Palmarès des écoles du Journal: une école revient de loin en déployant une foule d’activités

École Sieur-de-Coulonge
Photo courtoisie Les activités, comme les échecs, ont une grande place à l’école secondaire Sieur-de-Coulonge, qui a grandement progressé dans notre Palmarès. Sur la photo, les élèves ne portent pas de couvre-visage, malgré la pandémie, car leur école n’est pas située en zone rouge.

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Un suivi serré par code de couleur, des horaires sur mesure et une grille-matière qui regorge d’activités parascolaires. Une école secondaire de l’Outaouais située en milieu défavorisé est prête à se réinventer pour assurer la réussite de ses élèves, dont près de la moitié sont en difficulté.

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L’école Sieur-de-Coulonge a réussi tout un tour de force: en trois ans seulement, sa cote globale est passée de 2,4 à 6,8, selon le Palmarès du Journal.

Pourtant, les défis sont nombreux dans cet établissement qui accueille environ 275 jeunes provenant de la MRC de Pontiac, située près de la frontière ontarienne. Parmi ces élèves, 47% ont un plan d’intervention. Une majorité provient de familles anglophones. 

«La valorisation de l’éducation dans un contexte francophone, ce n’est pas toujours évident dans notre milieu. Mais nos attentes demeurent très, très élevées», affirme la directrice, Julie Martin.  

Au cours des dernières années, plusieurs efforts ont aussi été faits pour travailler sur le sentiment d’appartenance: port de l’uniforme, établissement décoré aux couleurs des équipes sportives, logo de l’école imprimé un peu partout, etc.  

«On veut qu’ils aient leur école tatouée sur le cœur», lance Mme Martin. 

Horaire sur mesure

Au fil des ans, l’équipe a aussi mis en place des suivis serrés de ses élèves, afin de mettre en place des solutions personnalisées. 

À toutes les étapes, des rencontres se déroulent afin d’évaluer les besoins de chaque élève, à qui on attribue un code de couleur – vert, jaune ou rouge – dans chacune des matières. 

Cette opération permet de cibler les besoins de chaque jeune en ce qui concerne la pédagogie, mais aussi le comportement et l'engagement.  

Selon les besoins, différentes interventions sont faites et des horaires personnalisés sont mis en place. Un élève qui a des lacunes en maths, par exemple, pourra avoir une période supplémentaire dans cette matière. 

Cette année, deux profs qui font du coenseignement ont même été attitrés à un groupe plus faible en histoire. 

La promotion par matière permet aussi aux élèves de reprendre une seule matière plutôt que l’année complète en cas d’échec.  

«Faire les horaires, c’est un gros casse-tête, c’est comme faire du sudoku, lance la directrice adjointe, Gabie Paré. Mais ça vaut la peine.» 

Du parascolaire dans la grille-matière

Il y a deux ans, la grille-matière de cette école a aussi été complètement repensée pour faire une place aux activités parascolaires à l’intérieur de l’horaire régulier.  

Le nouvel horaire fonctionne sur un cycle de 20 jours. Les périodes de cours ont été prolongées de trois petites minutes, ce qui permet d’ajouter quatre périodes d’activités parascolaires: arts dramatiques, impro, échecs ou cuisine, il y en a pour tous les goûts. 

Les élèves de la première à la cinquième secondaire sont regroupés en fonction de leurs intérêts.  

Un deuxième transport scolaire est aussi disponible après l’école, à 17h15, pour les élèves qui veulent rester après les cours pour la période d’aide aux devoirs, d’étude dirigée ou pour faire du sport.  

«Ça donne vraiment de beaux résultats», lance Mme Martin, qui salue le dévouement de son équipe qui n’hésite pas à s’adapter aux besoins des jeunes. 

Depuis deux ans, les cours d’été se donnent aussi en soirée pour permettre aux élèves de reprendre une matière tout en travaillant pendant la journée. Le taux de participation a grimpé en flèche. 

«Il y en a qui nous disent qu’on les accommode trop. Mais les adolescents ont besoin de vivre des réussites et de voir que l’adulte qui est là va tout faire pour les aider, même s’ils ont des hauts et des bas», ajoute la directrice, qui dîne à la cafétéria chaque midi avec «ses élèves». 

Dans ce milieu où la confiance des élèves est à bâtir chaque jour, il est primordial de croire en eux, ajoute-t-elle. «Quand les résultats des examens du ministère rentrent en fin d’année pis qu’on est capables d’appeler un jeune pour lui dire qu’il a son diplôme, on pleure nous aussi.» 

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