Les vestiges du rempart de Beaucours au Musée de la civilisation
Il faudra attendre avant qu’ils ne soient exposés
C’est au Musée de la civilisation que seront exposés les vestiges du rempart palissadé de Beaucours, mais le public ne pourra pas admirer les artefacts de la plus ancienne fortification de Québec avant plusieurs années.
Le Journal a appris que la ministre de la Culture, Nathalie Roy, discute activement avec l’institution muséale du Vieux-Port.
«Des discussions ont présentement lieu entre l’équipe de la ministre Roy et le Musée de la civilisation afin de déterminer sous quelle forme cet artefact pourrait être conservé et exposé aux Québécois», a fait savoir l’attaché de presse de la ministre, Louis-Julien Dufresne.
«Rappelons que des travaux de stabilisation sont toujours encore en cours», a-t-il précisé.
Bien gardés
Les vestiges, qui ont été extraits d’un site archéologique du Vieux-Québec en 2018, sont en effet conservés précieusement dans un lieu gardé secret.
Au Musée de la civilisation, la porte-parole Agnès Dufour confirme. «C’est sûr que comme institution nationale, nous sommes les plus aptes à recevoir ce type d’artefacts, étant donné que notre mission vise à faire connaître l’histoire du Québec. C’est certain que c’est dans les cartons.»
Cependant, ce n’est pas demain la veille que les férus d’histoire pourront poser les yeux sur les vestiges. «Ça n’ira pas avant 2022, 2023 ou même 2024», a prévenu Mme Dufour. D’abord, parce que les artefacts ne sont pas prêts. La stabilisation des pièces est complétée, mais il reste des étapes de séchage, indique-t-on.
Mais aussi, parce qu’on doit réfléchir à la meilleure façon de les présenter.
Question réglée
Pour l’instant, on ne sait pas encore quelle forme cela prendra. «On va cogiter sur la façon dont on va soit l’intégrer à une exposition, soit l’interpréter en lui donnant une salle. Ou encore, est-ce que ça pourrait aller dans le futur projet de ce qu’on appelle la Cité du Séminaire, qu’on est en train de transformer?»
La controverse sur la datation des vestiges n’entrave pas les démarches. Une équipe de chercheurs de l’Université Laval avait conclu que les pièces de bois étaient moins anciennes que ce qu’on a cru au départ. Cependant, le Ministère réitère qu’il s’agit bien du rempart palissadé de Beaucours.