Rapport de la commissaire à l’éthique: Fitzgibbon rejette le blâme, mais ne recommencera pas
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Blâmé par la commissaire à l’éthique, le ministre Pierre Fitzgibbon nie s’être placé en conflit d’intérêts, tout en promettant d’éviter de telles situations à l’avenir.
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Le ministre de l’Économie a pris la parole au Salon bleu mercredi pour donner son point de vue avant le vote de blâme à son égard, qui doit avoir lieu vendredi.
Selon la commissaire à l’éthique de l’Assemblée nationale, M. Fitzgibbon s’est retrouvé en conflit d’intérêts pour avoir rencontré un ami lobbyiste, Luc Laperrière, après que celui-ci eut acheté les actions de l’entreprise Move Protéine, dont le ministre devait se départir.
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Pierre Fitzgibbon assure, au contraire, avoir toujours agi « de bonne foi, et surtout avec éthique ».
« Je ne me suis jamais placé dans une situation de conflit d'intérêts ni favorisé mes intérêts personnels, a-t-il déclaré. J'ai toujours pris soin de diriger M. Laperrière vers les démarches normales et usuelles. Il n'a reçu aucun traitement de faveur à cause de notre relation d'amitié. Je ne l'ai jamais avantagé ni même favorisé. »
Prudent dans le futur
Malgré tout, il promet d’éviter de se retrouver à nouveau dans une telle situation.
« Dans le futur, la prudence me recommandera désormais de ne pas parler à des lobbyistes qui auraient des dettes envers moi », a-t-il ajouté.
L’homme d’affaires devenu politicien a également confié qu’il lui est « difficile de vivre avec ce blâme puisqu’il ne reflète aucunement mes intentions telles que confirmées par la conclusion des trois dossiers cités dans le rapport, qui ne démontrent aucune malversation de quelque nature que ce soit ».
Le ministre blâmé
Tout indique que, pour la première fois de son histoire, l’Assemblée nationale blâmera officiellement jeudi un ministre en matière d’éthique. Le premier ministre François Legault a déjà annoncé son intention de voter en faveur de la sanction proposée contre son ministre et invitera ses députés à faire de même.
Par le passé, un autre élu, le député Claude Surprenant, avait également été blâmé par l’Assemblée nationale à la suite d’un rapport de la commissaire à l’éthique. Ex-député caquiste, il siégeait alors comme député indépendant.
L’ex-ministre libéral Pierre Paradis, également blâmé par la commissaire à l’éthique, avait échappé à une sanction des élus après que le gouvernement Couillard eut voté contre la recommandation de la commissaire de lui imposer une amende de 25 000$ pour avoir permis à sa fille de bénéficier de son allocation de logement.
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