Olivier Sylvestre: «J’ai tellement hâte de retourner sur scène»
De circassien, roue allemande à serveur au Café Impérial
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Tous les artistes de cirque pensent, un jour ou l’autre, à leur après-carrière. Le Montréalais Olivier Sylvestre est toutefois un peu chamboulé d’être confronté à cette réflexion maintenant, alors qu’à 29 ans, sa carrière de circassien est à son apogée.
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Ces jours-ci, Olivier Sylvestre se retrouve à travailler dans un café, avec une autre amie du cirque, pour arrondir les fins de mois.
«J’avais des contrats jusqu’à l’année prochaine», se désole le spécialiste de la roue allemande, qui donnait des spectacles pour le Cirque du Soleil sur un bateau de croisière en Méditerranée, en mars dernier, lorsque la pandémie a frappé.
En revenant, il s’est confiné dans un chalet avec quelques amis pour plancher sur la création d’un spectacle de cirque «COVID friendly», qu’il souhaite pouvoir présenter lorsque la situation le permettra.
Mais, il y a quelques semaines, Olivier Sylvestre s’est rendu à l’évidence : il devait se trouver un boulot pour payer les factures. Il a ainsi commencé à travailler quelques heures par semaine au Café Impérial de la rue Rachel, à Montréal.
«Je n’ai pas vraiment le choix, explique-t-il. Mais c’est aussi pour m’occuper parce que ce n’est vraiment pas facile de se retrouver du jour au lendemain à n’avoir rien à faire.»
Olivier Sylvestre commence à explorer les différentes options de son après-carrière.
«Mais si j’enclenche autre chose maintenant, je mets ma carrière à l’arrêt. C’est une drôle de position. Je ne m’attendais pas à devoir faire cette réflexion maintenant. Et j’ai tellement hâte de retourner sur scène, c’est incroyable. C’est quand même un gros choc. Je me rends compte encore plus à quel point j’aime mon métier. C’est ce qui me rend vivant.»
Continuer l’entraînement
Pour rester un circassien de haut niveau, Olivier Sylvestre doit continuer de s’entraîner. Mais disons que la roue allemande, ça ne se pratique pas vraiment dans un appartement.
«Il y a quelques endroits où c’est encore possible d’aller s’entraîner pour nous. Mais qu’on ne puisse plus aller au gym, c’est difficile sur les plans physique et mental», relate-t-il.