Les cas de COVID-19 explosent dans plusieurs régions du Québec
En enregistrant 2031 infections supplémentaires en 24 heures, la province a fracassé un nouveau triste record de propagation du virus. Le comportement de la population doit s’améliorer, clament des experts.
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Le sommet précédent avait été établi mercredi, alors qu’on rapportait 1514 nouveaux cas. Le Québec déplore 48 décès de plus.
À Québec, on enregistre 304 nouveaux porteurs du virus. Selon les données de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), il s’agit aussi d’un record quotidien pour la région. Le territoire pleure également cinq autres victimes de la pandémie. La direction de santé publique de Chaudière-Appalaches rapporte quant à elle 99 nouveaux infectés et trois autres décès.
Faire plus d’effort
« On voit une montée un peu partout [au] Québec depuis deux semaines. C’est là où le problème est le plus grand, ce n’est pas un phénomène d’une journée », observe le médecin-épidémiologiste de l’INSPQ, Gaston De Serres.
« Le constat est clair. La manière dont on se comporte comme population avec les mesures qui sont en place ne permet pas à la pandémie de ralentir », déplore-t-il.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a abondé dans le même sens sur les ondes de LCN hier. « Les gens écoutent moins [...] on sent un relâchement à la veille des Fêtes. [Ils] sont tannés, ça fait neuf mois qu’on est dans cette pandémie-là, mais malheureusement il n’y a pas d’autres solutions », a-t-il laissé entendre.
« Si le gouvernement avait encore un doute sur sa décision d’annuler Noël, les quelque 2000 cas d’aujourd’hui la justifient amplement », souligne pour sa part le chef de service des soins intensifs de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, le Dr François Marquis.
Endeuillées
Des familles qui ont perdu des êtres chers aux mains du virus implorent aussi les Québécois de respecter les mesures sanitaires s’ils ne veulent pas vivre un deuil douloureux comme celui qu’ils porteront à Noël.
« Si je vais voir de la parenté et que sans savoir je donne le virus, je vais avoir ça sur la conscience le reste de ma vie [...] Et dire au revoir à quelqu’un au travers de mon cellulaire, je n’ai pas le goût de vivre ça à nouveau », témoigne Frédéric Morin, qui a perdu son père, Pierre Morin, des suites de la COVID-19 en mai passé.
« Même si les morts s’accumulent, il y a comme un laisser-aller. Je trouve ça ordinaire. Mon père ne sera pas là, lui, à Noël ! » lance-t-il.
► Soulignons que les cas rapportés vendredi étaient moindres que ce qui aurait dû être déclaré. Un problème informatique aurait ralenti l’entrée de données, entraînant un bilan légèrement plus élevé samedi, en raison du rattrapage de la veille.
- Avec Érika Aubin