Les restaurants encore ouverts dans les aéroports
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En raison du décret gouvernemental, tous les restaurants et les bars situés en zone rouge ont dû fermer leur salle à manger. Enfin, presque tous: huit restaurants situés dans les aéroports peuvent encore servir leurs clients.
À l'aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal, sept restaurants sont présentement ouverts, et on peut y trouver sans problème un endroit pour s'attabler devant une bonne assiette ou prendre un verre accoudé au bar. À Québec, seul le restaurant Pidz demeure ouvert, selon le site de l’Aéroport international Jean-Lesage.
Les aéroports ne sont pas assujettis au décret du gouvernement provincial. Il faut toutefois avoir acheté un billet pour une destination internationale pour accéder à la zone qui comprend ces restaurants. Plusieurs sont par ailleurs fermés ou n'offrent que des repas pour emporter.
«YUL a été désigné par le gouvernement du Canada comme l'un des quatre aéroports canadiens autorisés à recevoir des aéronefs internationaux. Afin de servir les passagers, certains commerces et restaurants demeurent ouverts et opèrent selon des horaires modifiés», est-il écrit sur le site internet de l'aéroport montréalais.
L’ouverture des restaurants dans ces lieux fait réagir l’entrepreneur Mike Sikellis, propriétaire de deux franchises Petinos (Laval et Dollard-des-Ormeaux) et membre du regroupement Entrepreneurs en Action du Québec, qui trouve la situation injuste. Après tout, la clientèle des aéroports n'est pas plus exempte de COVID-19 que le reste de la province.
«Ce monde-là [les voyageurs] vient des secteurs en zone rouge et voyage. Quand tu voyages, aucun test n’est demandé à savoir si tu as la COVID ou non. Tu peux contaminer des gens», a-t-il affirmé.
M. Sikellis croit que le gouvernement devrait avoir des preuves plus solides pour ordonner la fermeture des restaurants. «Montre-moi des chiffres, montre-moi la preuve qu’on est le problème», a-t-il lancé.
De son côté, la Corporation des propriétaires de brasseries, bars et tavernes du Québec connaît la situation, mais croit que la bataille est perdue d’avance. «Même si on sortait et on levait les deux mains, ça ne changera rien: le gouvernement [provincial] ne changera rien [et] ne bougera pas», a mentionné le président de la Corporation, Renaud Poulin.
De son côté, la porte-parole d’Aéroports de Montréal (ADM) a indiqué par courriel que quelques restaurants demeurent effectivement ouverts à YUL afin de permettre aux passagers qui doivent souvent passer de longues heures dans l’aérogare de manger.
«Ces restaurants offrent des options pour emporter, mais il y a évidemment certaines places assises qui sont offertes pour assurer un service aux passagers qui n’ont pas d’autres options ou lieux pour manger leur repas», a indiqué la directrice des affaires corporatives et des relations médias d'ADM, Anne-Sophie Hamel.
«Le contexte aéroportuaire est particulier, les gens ne peuvent pas retourner à la maison pour manger leur repas et nous ne pouvons pas non plus laisser les passagers manger assis sur le sol», a-t-elle enchaîné.
Mme Hamel mentionne que des mesures mises en place afin d’encadrer la consommation de nourriture ont été approuvées par la Direction de santé publique de Montréal.
«Les règles de distanciation entre les tables sont appliquées et un nettoyage est fait entre les clients. De plus, des visites sont effectuées régulièrement par l'équipe ADM pour assurer que les commerces et restaurants respectent les règles en vigueur», a conclu Mme Hamel.
Pour le moment, les bars et les restaurants situés en zone rouge sont fermés jusqu’au 11 janvier.