COVID-19: le «général» se retire, la vaccination se complique
Par contre, Québec vaccinera plus de Québécois que prévu dans la 1re phase
Coup d'oeil sur cet article
Deux mauvaises nouvelles sont venues complexifier la préparation de la campagne de vaccination, mardi : le grand responsable a dû se retirer pour des raisons de santé et la distribution dans les CHSLD sera plus compliquée que prévu.
• À lire aussi: Vaccin Pfizer: impossible de vacciner tous les aînés en CHSLD en premier
• À lire aussi: Donald Trump tente de bloquer la livraison au Canada de vaccins contre la COVID-19 produits aux États-Unis
Présenté il y a deux semaines comme le « général » de l’opération vaccination au Québec, Jérôme Gagnon devra s’absenter pour une durée indéterminée.
« On parle de problèmes de santé [...] C’est lui-même qui nous a demandé de le remplacer. [...] Le vrai général, il s’appelle Christian Dubé », a commenté le premier ministre François Legault en point de presse mardi.
La nomination de Jérôme Gagnon, un fonctionnaire de carrière méconnu, mais apprécié de ses collègues, avait causé la surprise sur la colline Parlementaire.
Il n’aura finalement jamais pris la parole publiquement et brillait par son absence lors de la première conférence de presse sur la vaccination lundi.
Il sera remplacé par l’actuel PDG du CISSS de Chaudière-Appalaches, Daniel Paré. « Cela ne viendra aucunement ralentir le déploiement de la campagne de vaccination sans précédent qui débutera dès que le vaccin sera disponible au Québec », assure le communiqué de sa nomination.

Compliqué de vacciner en CHSLD
Autre tuile, l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, Theresa Tam, a révélé que le vaccin Pfizer/BioNTech devra être injecté uniquement dans un des centres de distribution prévus par les provinces, en raison des contraintes du produit qui doit être conservé à –70 degrés Celsius. Il s’agit d’une requête de la compagnie Pfizer.
Cette nouvelle condition pourrait compliquer la stratégie québécoise, qui vise à vacciner d’abord les aînés et le personnel soignant en CHSLD.
En raison de leur âge et de leur état de santé, ces résidents peuvent difficilement se déplacer vers des centres d’injection.
Au cabinet du ministre Christian Dubé, on assure que les CHSLD Maimonides, à Montréal, et Saint-Antoine, à Québec, recevront bel et bien les premières doses la semaine prochaine, si Santé Canada approuve le vaccin d’ici là.
La PDG du CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal, Francine Dupuis, a expliqué sur les ondes de LCN que le vaccin pourra être livré directement au CHSLD Maimonides, puisque l’ensemble des doses seront utilisées sur place.
« Pour les doses subséquentes, nous avons déjà annoncé que 20 sites de vaccination sont déjà déterminés à travers tout le Québec, et certains sont directement à même des CHSLD. Maintenant, l’ordre de priorisation du Comité d’immunisation du Québec pourrait être adapté selon les contraintes logistiques imposées par le fournisseur Pfizer », reconnaît-on au cabinet du ministre Dubé.
Une bonne nouvelle
Bonne nouvelle, toutefois, ce sont finalement quelque 57 000 Québécois qui pourront être vaccinés d’ici le 4 janvier prochain, et non un peu plus de 28 000 tel qu’annoncé lundi.
C’est que Pfizer assure que les deuxièmes doses, à administrer après 21 jours, seront disponibles dans un second lot. Québec n’aura donc pas à conserver deux doses par personne.
— Avec la collaboration de TVA Nouvelles
LE TRIO DE L’OPÉRATION VACCINATION
Christian Dubé
Nommé ministre de la Santé après la première vague, en remplacement de Danielle McCann.
Daniel Paré
Jusqu’à tout récemment PDG du CISSS de Chaudière-Appalaches, il devient directeur de la campagne de la vaccination. Il s’occupera du volet opérationnel des communications de l’opération.
Dr Richard Massé
Conseiller médical stratégique de la Direction générale de la santé publique, il sera responsable de l’aspect clinique de la campagne de vaccination.