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Une alerte pour marquer la fin de la tolérance

Une alerte pour marquer la fin de la tolérance
Photo adobe stock et capture d’écran


Québec sort l’artillerie lourde pour réprimer les comportements fautifs. Une alerte a été envoyée aux Québécois hier à 14 h 30, via le système Québec En Alerte, pour rappeler les consignes. Depuis le début de la pandémie en mars dernier, les règles sanitaires ont été modifiées à plusieurs reprises, créant parfois de la confusion parmi la population. Le gouvernement veut maintenant envoyer un message très clair à la minorité qui ne respecte pas les règles. Ceux qui persistent à se rassembler s’exposent à des amendes salées.

PASSIBLES D’AMENDES

Les policiers disposent des pouvoirs nécessaires pour faire cesser les infractions. Les récalcitrants s’exposent à des amendes pouvant atteindre 6000 $. La majorité de la population se trouve en zone rouge, donc passible d’une amende : une partie du Bas-Saint-Laurent, la Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, l’Estrie, Lanaudière, une partie des Laurentides, Laval, la Mauricie, le Centre-du-Québec, la Montérégie, Montréal, certains territoires du Nord-du-Québec, une partie de l’Outaouais et le Saguenay–Lac-Saint-Jean. 

PRÉSENCE POLICIÈRE ACCRUE

Le premier ministre Legault a demandé aux policiers de sévir davantage. Les mesures s’appliqueront pour la période des Fêtes. Les policiers assureront une plus grande présence sur le terrain, surtout les 31 décembre 2020 et 1er janvier 2021. « Nos forces policières seront également plus présentes », a mentionné, le 2 décembre, la vice-première ministre, Geneviève Guilbault.  

SANS PRÉAVIS

Noël ou pas, le temps des avertissements est terminé. À Longueuil, une juge de paix a d’ailleurs tranché que les policiers n’ont pas à donner d’avertissement avant d’émettre des « tickets COVID-19 ». La magistrate a condamné un citoyen qui avait écopé d’une amende de 1546 $ et qui croyait que les policiers étaient obligés de donner un premier avertissement avant de sévir. À l’heure actuelle, les corps policiers reçoivent plusieurs appels par jour pour dénoncer les récalcitrants. 

RASSEMBLEMENTS INTERDITS

En zone rouge, il est interdit de recevoir des visiteurs d’une autre adresse, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Un seul visiteur d’une autre adresse est permis pour les personnes vivant seules. Les rassemblements ou les activités organisées dans un endroit public sont interdits, sauf pour les funérailles, avec un maximum de 25 personnes. 

ÉTAT D’URGENCE SANITAIRE

Le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la santé a qualifié la COVID-19 de pandémie. Depuis le 13 mars 2020, cette crise sanitaire constitue une menace réelle grave à la santé de la population québécoise. En vertu de la Loi sur la santé publique, le gouvernement peut déclarer un état d’urgence sanitaire sur le territoire québécois lorsqu’une menace grave, réelle ou imminente exige l’application immédiate de certaines mesures pour protéger la santé de tous. Le décret déclarant l’état d’urgence sanitaire a été renouvelé des dizaines de fois depuis près de dix mois. 

POURQUOI UNE ALERTE ?

Québec a émis hier sa première alerte depuis le début de la pandémie concernant l’état d’urgence sanitaire en vigueur, qui a été envoyée à tous les Québécois de la province par l’entremise de la télévision, de la radio et des appareils mobiles.     

  • Le système Québec en Alerte est en vigueur depuis cinq ans.     
  • Une alerte est déployée lorsque survient une menace pour la vie ou la sécurité des citoyens, comme un enlèvement d’enfant (Alerte Amber), une tornade ou une crise civile (une pandémie, un attentat terroriste).     
  • Le système a entre autres été déclenché lors de la tornade du 21 septembre 2018 à Gatineau, le 9 juillet lors de la disparition de Romy et Norah Carpentier et hier, en temps de pandémie, où des « activités humaines provoquent la perturbation des services et exigent l’application de mesures », détaille l’expert en cybersécurité, Steve Waterhouse.     
  • Il est impossible de se désabonner de ce service, même si plusieurs ont rapporté ne pas avoir reçu l’alerte hier. Il est nécessaire que son appareil sans fil soit compatible et connecté à un réseau LTE au moment où l’alerte est émise, puis équipé de la dernière version de son logiciel d’exploitation. Il peut aussi s’agir d’« un problème de transit entre Pelmorex [la compagnie qui gère les alertes] et des fournisseurs de téléphonie cellulaire », ajoute M. Waterhouse.          

— Anne-Sophie Poiré, Le Journal de Montréal 


Cliquez ici, pour réécouter l’alerte du gouvernement.





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