COVID-19: les examens ministériels de fin d’année annulés
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Examens de fin d’année annulés, nouveaux services de tutorat, bulletins modifiés et notions à enseigner plus ciblées : le plan de match du gouvernement Legault pour aider les élèves en période de pandémie a reçu un accueil relativement favorable, même s’il arrive tard aux yeux de certains.
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Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, veut « réduire la pression » sur les épaules des élèves, des enseignants et des parents en cette année scolaire « exceptionnelle », a-t-il affirmé lors d’un point de presse hier.
Plusieurs élèves pousseront un soupir de soulagement en apprenant que les épreuves ministérielles de fin d’année, tant au primaire qu’au secondaire, sont annulées.
« On va continuer d’être exigeants, on ne veut pas faire de nivellement par le bas, mais on veut aussi être bienveillant », a affirmé M. Roberge.
- Écoutez la réaction du président de la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement
La pondération du premier bulletin, qui pourra être produit d’ici le 5 février plutôt que le 22 janvier, sera revue à la baisse pour donner une chance aux élèves « de se rattraper ».
Des services de tutorat seront aussi disponibles à partir de la fin janvier pour aider les élèves qui ont des retards scolaires. Les tuteurs seront rémunérés et les services, gratuits.
Un appel sera lancé auprès du personnel volontaire des centres de services scolaires, des retraités de l’éducation, de même qu’auprès des étudiants du cégep et de l’université.
- Écoutez l'entrevue de l'analyste Patrick Dery avec Benoit Dutrizac sur QUB radio:
Les acteurs du réseau de l’éducation espèrent que les volontaires seront bel et bien au rendez-vous.
Les profs seront par ailleurs invités à élaguer le contenu enseigné en classe pour se concentrer sur les « savoirs essentiels incontournables ». Un guide leur sera transmis à ce sujet d’ici la fin du mois.
Ressources psychosociales
Alors que la détresse psychologique des adolescents fait la manchette depuis le début de la pandémie, Québec crée une application mobile afin de leur donner accès à différentes ressources psychosociales.
Ils pourront notamment échanger avec des intervenants à partir de leur téléphone cellulaire.
Par ailleurs, les élèves qui devront être en isolement préventif au cours des prochaines semaines auront tous accès à un appareil informatique s’ils en ont besoin, même au primaire, a assuré le ministre.
M. Roberge promet aussi de mettre en place d’autres mesures pour l’été et la prochaine année scolaire afin de « planifier une continuité pédagogique à long terme ».
Accueil assez favorable
Ces annonces ont été généralement bien accueillies dans le réseau scolaire hier.
La Fédération autonome de l’enseignement considère toutefois que ces décisions auraient dû être prises beaucoup plus tôt.
« Vaut mieux tard que jamais », a lancé son président, Sylvain Mallette.
À la Fédération des comités de parents du Québec, on estime par ailleurs que les mesures d’aide pour faire réussir les élèves « manquent de mordant ».
« J’espère qu’il va y avoir d’autres mesures qui vont être mises en place, affirme son président, Kévin Roy. Il y a des élèves de deuxième année qui ne savent pas lire encore. »
Les élèves doivent se faire tester dès l’apparition d’un symptôme
Plus question d’attendre 24 heures avant de passer un test de dépistage de la COVID-19 si un enfant a le nez qui coule. Puisqu’il n’y a pas de circulation d’influenza présentement au Québec, les autorités de la Santé publique demandent maintenant aux parents de faire tester immédiatement leur enfant dès l’apparition d’un des symptômes suivants :