Dépistage de la COVID-19: 1,3 million de tests rapides inutilisés
«En ce moment, on n’en a pas besoin», dit Christian Dubé
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Le gouvernement Legault n’a pas l’intention d’utiliser à court terme les 1,3 million de tests de dépistage rapide de la COVID-19 que le Québec a reçus.
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« En ce moment, on n’en a pas besoin », a précisé lundi le ministre Christian Dubé.
Jusqu’à maintenant, seulement 6500 de ces tests qui permettent de détecter le virus en moins de 15 minutes ont été utilisés, principalement dans la Capitale-Nationale, Chaudière-Appalaches, Montréal et au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Le dépistage se porte bien au Québec et le recours aux tests rapides pour diagnostiquer massivement la COVID-19 dans les écoles et les milieux de travail n’est pas nécessaire à ce stade-ci, a insisté le ministre de la Santé.
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« On n’en manque pas de tests et, en ce moment, on est capable de répondre rapidement à ceux qui se font tester, ce n’est pas comme au début lorsqu’on avait des enjeux d’échéancier », a-t-il fait valoir, en conférence de presse sur l’état de propagation du virus.
Les appareils de dépistage rapide sont un peu moins sensibles que l’analyse en laboratoire. « On n’ira pas remplacer des tests qui vont bien dans des délais très corrects par des tests qui n’auraient pas la même fiabilité », a renchéri Christian Dubé.
Homologués par Santé Canada
Notons que le Québec a reçu trois types de tests rapides, un test par amplification des acides nucléiques appelé ID NOW et deux tests antigéniques, Panbio et BD Veritor.
Au total, le gouvernement Legault a remisé jusqu’ici plus de 1,3 million de ces tests rapides, pourtant homologués par Santé Canada.
Et ce n’est qu’un début. Une autre cargaison de plus de 1,1 million de ces appareils de dépistage est en route vers le Québec.
Le peu d’empressement du gouvernement caquiste à recourir à ces outils additionnels pour lutter contre la pandémie ne plaît d’ailleurs pas au fédéral.
À l’Assemblée nationale, l’opposition officielle s’interroge sur la stratégie du gouvernement.
Les libéraux demandent que les tests rapides soient utilisés pour dépister les quelque 600 000 enfants du primaire qui sont de retour sur les bancs d’école, de même que pour les travailleurs des secteurs d’activités qui demeurent ouverts.
« Il est irréel de penser que le couvre-feu est l’une des seules solutions pour juguler la transmission de la COVID-19 au Québec », a fait valoir la cheffe du PLQ, Dominique Anglade.