COVID-19: des tests de qualité de l’air dans toutes les écoles d’ici la mi-mars
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Québec demande au réseau scolaire d’avoir complété les tests de qualité de l’air dans toutes les écoles de la province d’ici la mi-mars. Les résultats devront être rendus publics.
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Dans un document transmis mardi, le ministère de l’Éducation précise que l’opération devra être réalisée d’ici le 15 mars. Les derniers résultats devront être transmis au plus tard le 22 mars.
Toutes les classes ne seront pas testées. Les centres de services devront procéder par «échantillonnage exhaustif de chaque type de classe pour chaque bâtiment scolaire», peut-on lire.
Le ministère a décidé de procéder de la même façon qu’en décembre – c’est-à-dire en demandant aux écoles de «sélectionner judicieusement les classes testées pour qu’elles soient représentatives de l’ensemble de l’école» – afin d’obtenir plus rapidement un portrait d’ensemble, a précisé son porte-parole, Bryan St-Louis, en soirée mercredi.
Échantillon représentatif
Lors du premier échantillonnage qui avait permis de mesurer la qualité de l’air dans 10 % des écoles de la province en décembre, quatre classes par établissement avaient alors fait l’objet de tests.
«Suite à des discussions avec la santé publique, il a été déterminé qu’un échantillon représentatif des classes d’une école permet d’avoir un portrait juste de la situation de chaque bâtiment», a ajouté M. St-Louis.
Les résultats devront par ailleurs être rendus publics «sans tarder».
Si les mesures de CO2 dépassent le seuil jugé sécuritaire (1000 ppm), des correctifs devront être apportés plus ou moins rapidement, selon la gravité de la situation.
Même méthodologie
La méthodologie qui sera utilisée pour réaliser ces tests sera aussi la même que celle utilisée en décembre.
Or, au cours des derniers jours, des experts ont remis en question cette méthodologie, qui prévoit que le taux de CO2 dans un local est mesuré à trois reprises, dont une première fois avant le début des cours en l’absence des élèves.
«Cette mesure est parfaitement ridicule» puisqu’elle contribue à faire chuter la moyenne des résultats obtenus, lance Nancy Delagrave, coordonnatrice scientifique du collectif COVID-STOP.
Les syndicats d’enseignants ont aussi dénoncé le fait que la troisième mesure ait été prise à la fin d’un cours, après une période d’ouverture des fenêtres de 20 minutes en présence des élèves, ce qui est tout sauf une pratique courante dans les écoles.
Mme Delagrave déplore par ailleurs les délais entourant la réalisation de ces tests. «On dirait qu’ils ne sont pas dans une situation d’urgence», dit-elle.
Or, pour mieux gérer les risques de contagion en période de pandémie, il faudrait avoir «des données en temps réel» concernant la qualité de l’air en classe, ce qui pourrait être obtenu à l’aide de capteur de CO2 dans chaque local, affirme cette physicienne.