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Des bris de services sont à craindre dans les CPE, dit leur association

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Le manque de personnel exacerbé par la pandémie fait craindre des bris de services dans plusieurs centres de la petite enfance (CPE) de la province.

L’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) demande donc au ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, de mettre en place rapidement un programme de formation travail/étude pour recruter rapidement du nouveau personnel.

Depuis le début de la crise sanitaire en mars dernier, pas moins de 1239 éducatrices ont quitté le réseau des CPE, selon un sondage mené auprès des membres de l’Association l'automne dernier.

Déjà, les effets se font sentir sur le terrain, affirme sa présidente, Geneviève Bélisle, en donnant en exemple le cas d’un centre en Abitibi-Témiscamingue, le CPE Vallée des loupiots de Val-d’Or, où deux groupes ont dû être fermés pendant deux semaines l’automne dernier faute de personnel.

«Je ne vous cacherai pas que de plus en plus de nos membres nous appellent pour nous dire qu’ils sont obligés de faire des bris de services, qu’ils ont des éducatrices spécialisées qui sont parties, qu’ils ne peuvent pas offrir l’accompagnement individualisé pour les enfants avec des besoins», a-t-elle indiqué jeudi.

«Le problème est plus criant là où les taux de chômage sont très bas, comme en Abitibi-Témiscamingue. On regarde aussi la région de Québec qui est problématique, l’Estrie», a expliqué Geneviève Bélisle.

Les enjeux de recrutement sont aussi importants dans certaines régions où aucune formation ne se donne à l'heure actuelle, comme sur la Côte-Nord par exemple.

Selon elle, le manque criant de personnel dans le réseau scolaire pose aussi problème pour les centres de la petite enfance puisque les deux domaines se «cannibalisent».

«Considérant que les salaires sont plus intéressants dans le réseau scolaire, bien, on a perdu beaucoup d’éducatrices qui sont allées dans le réseau scolaire, et ça, c’est nouveau», a affirmé Geneviève Bélisle.

Selon un sondage de l’AQCPE mené auprès de ses membres l’automne dernier, il faudra recruter environ 4000 éducatrices d’ici deux ans pour maintenir les services dans le réseau des CPE. Tout cela sans compter les quelque 2365 effectifs qui seront nécessaires pour les nouvelles places que Québec souhaite développer.

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