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Cyberattaque: la Ville de Montmagny victime d’un rançongiciel



La Ville de Montmagny peine à se relever d’une cyberattaque dont elle a été victime, il y a une semaine, laquelle a entraîné une paralysie complète de ses systèmes informatiques et téléphoniques.

L’attaque de type rançongiciel a été perpétrée dans la nuit du 16 au 17 janvier dernier. 

Encore hier, la majorité des activités nécessitant l’accès au système informatique étaient toujours interrompues, mais le système téléphonique de l’hôtel de ville a enfin été rétabli, six jours plus tard.

Le processus de restauration des systèmes pourrait s’échelonner sur plusieurs semaines, voire quelques mois, a-t-on fait savoir aux Magnymontois. «Les experts nous disent que ce n’est pas un sprint, mais un marathon», a confié au Journal le directeur général de la Ville, Félix Michaud. 

Ce type de logiciel malveillant, qui fait de plus en plus de ravages dans de nombreuses organisations publiques et privées, consiste à crypter les données sur les serveurs ciblés. Généralement, les pirates réclament ensuite une rançon à leurs victimes en échange d’une clé qui leur permet de déchiffrer les données.

M. Michaud n’a pas été en mesure de nous donner des précisions, hier, au sujet d’une demande de rançon. L’enquête est toujours en cours. Cela dit, il n’exclut pas de payer des pirates si le montant exigé est moins dispendieux que la reconstruction des bases de données de la municipalité. «Il faut peser le pour et le contre. Tous les scénarios sont sur la table.»

Plusieurs autres victimes

La Ville de Montmagny s’ajoute à une liste de plus en plus longue de municipalités québécoises frappées, depuis 2019, par des cyberattaques d’envergure après Longueuil, Otterburn Park, Montréal-Ouest ou encore Marieville.

Victime elle aussi d’un rançongiciel en mars 2020, la Ville de Châteauguay a confirmé au Journal, vendredi, qu’elle n’a finalement jamais payé les pirates, ayant réussi par elle-même à reconstruire son réseau informatique. Face à ce fléau, l’Union des municipalités du Québec offre depuis 2019 une prime d’assurance spécifique à ses membres contre les cyberattaques.

Pas de rançon à Québec

À la Ville de Québec, malgré certaines informations véhiculées cette semaine par une station de radio, on assure qu’il n’y a eu aucune cyberattaque de type rançongiciel récemment. 

«La Ville n’a pas payé de rançon et n’a pas été piratée», a insisté le porte-parole David O’Brien. La Ville de Québec confirme cependant qu’elle a «rehaussé son niveau de vigilance» l’automne dernier et a donné une formation à l’ensemble de ses employés. «La Ville prend très au sérieux les menaces informatiques. Nos experts sont en veille constante.» 







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