Des agences de voyages devancent Trudeau
Elles ont cessé la vente de voyages à l’international
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Si la décision du fédéral d’interdire ou non les voyages internationaux non essentiels se fait attendre, des agences de voyages, elles, prennent les choses en main et arrêtent les ventes pour quelques mois.
« C’est une question d’intégrité, on ne peut rien garantir aux clients », lance Valérie Desgagné, de Voyage Vasco Ste-Catherine, en banlieue de Montréal.
Il y a quelques jours, la propriétaire de l’agence a pris la décision de ne plus vendre de voyages internationaux jusqu’au 1er mai. « On est mieux de ne pas vendre que de dire n’importe quoi aux clients », poursuit-elle.
- Écoutez l’entrevue de Valérie Desgagné, propriétaire de Voyage Vasco Ste-Catherine
Test à l’arrivée, test au retour, transporteurs qui coupent des lignes, hôteliers qui ferment, « ça devenait très compliqué ».
Beaucoup d’annulations
Elle ne cache pas que « c’est aussi une façon de protéger notre profession », et explique qu’elle ne gérait pratiquement que des annulations.
Au moins 50 000 réservations de vol auraient été annulées depuis qu’Ottawa exige un test de dépistage de la COVID-19 négatif qui date de moins de 72 heures à ceux qui atterrissent au Canada.
- Écoutez l'entrevue de Richard Martineau avec Moscou Côté, président de l’Association des Agents de Voyages du Québec, sur QUB radio:
Elle en inspire d’autres
Mme Desgagné a annoncé sa décision de tout arrêter sur Facebook.
« Quand j’ai vu le message de Valérie, j’ai décidé d’arrêter les ventes jusqu’au mois de mai », raconte Éric St-Cyr, de Voyages Vasco Des Eskers, en Abitibi-Témiscamingue.
« Ça n’a aucun sens. Pour un seul dossier, un forfait dans le Sud, j’ai fait trois changements de vols et deux annulations », illustre-t-il.
En Outaouais, France Bérubé a aussi pris la décision d’arrêter les ventes de voyages à l’international.
Elle a publié sur Facebook un message identique à celui de Valérie Desgagné.
« Je ne suis pas capable de donner de l’information précise à mes clients au sujet des mesures au retour », avance la propriétaire de Voyage Vasco à Saint-André-Avellin.
« Les voyages sont plus une source de stress que de plaisance ces temps-ci », lance-t-elle.
Mme Bérubé va réévaluer la situation en mai. « Pour l’été 2021, je vais forcer les produits canadiens », indique-t-elle.