Des assouplissements adaptés à la réalité de chaque région demandés
Des élus de la périphérie de Québec plaident pour un déconfinement
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Devant une situation épidémiologique qui s’améliore, mais qui reste fragile, les élus en périphérie de la région de Québec appellent à un déconfinement prudent et adapté à la réalité de chaque territoire.
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Le gouvernement Legault a ouvert la porte cette semaine à un allègement des règles sanitaires dans certaines régions à partir du 8 février, à condition que la tendance à la baisse des cas se poursuive.
La pression pour un relâchement des consignes est plus palpable dans l’est de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches, qui jouissent d’une situation plus enviable.
Dans la région de Charlevoix, par exemple, on ne recensait mercredi que 11 cas actifs de COVID-19.
« On va voir quelle va être la situation la semaine prochaine, mais dernièrement, on est, je pense, dans une situation [où on a] un bon contrôle. Je pense que ce serait faisable d’assouplir les règles », analyse le maire de Baie-Saint-Paul, Jean Fortin, évoquant par exemple une réouverture des salles à manger sur l’heure du midi.
Effets pervers
Sur la Rive-Sud du fleuve, dans la MRC de L’Islet (4 cas actifs), le préfet René Laverdière préconise une approche qui tient compte des particularités sous-régionales. Les changements devraient pouvoir varier d’une MRC à l’autre, croit-il.
Selon lui, le confinement sévère « mur à mur » était nécessaire « quand ça allait vraiment mal », mais il risque d’avoir des effets pervers s’il se prolonge dans les territoires où l’emprise du virus est faible.
« Ce dont j’ai peur, c’est qu’éventuellement, si on applique des mesures mur à mur peu importe la situation des MRC, il va y avoir un découragement et la population va dire “on a beau faire attention, c’est la même affaire”. »
En Beauce, malgré une amélioration depuis quelques semaines, la contagion demeure élevée, avec plus de 200 cas actifs de coronavirus.
Ne pas « l’échapper »
Le maire de Saint-Georges, Claude Morin, privilégie la « carte de la prudence », car « il ne faut pas l’échapper ».
« Tout va dépendre des résultats. Si ça continue à baisser de la façon que ça baisse depuis 4-5 jours, je pense que la décision va être facile à prendre [au gouvernement] », croit-il, à propos d’un recul des restrictions.
De son côté, le préfet de la MRC de Portneuf, Bernard Gaudreau, plaide « [qu’]on doit continuer à faire preuve d’une grande prudence collectivement ».
« Si on est capable d’additionner le nombre de belles journées, comme nous le faisons depuis les derniers jours, bien assurément que, là, on va privilégier, évidemment, un assouplissement des règles », affirme-t-il.