N-95: levée de l'ordonnance, mais les directives se font toujours attendre
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La Direction générale de la santé publique a levé l’ordonnance qui limitait l’usage du masque N-95 en début de semaine, mais les nouvelles directives du MSSS sur l’usage de celui-ci se font toujours attendre, ce qui inquiète les syndicats.
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L’ordonnance, qui était en vigueur depuis le 8 juin dernier, a été retirée lundi à la suite de nouvelles recommandations émises par le Comité sur les infections nosocomiales du Québec (CINQ) de l’Institut national de santé publique (INSPQ).
Le 28 janvier dernier, en réaction à ces recommandations, le ministère de la Santé (MSSS) avait indiqué qu’il allait émettre cette semaine une nouvelle directive au réseau de la santé afin de s’assurer de bien encadrer l'usage des masques, dans le cadre des nouvelles recommandations de l’INSPQ.
Questionné sur la nature de cette nouvelle directive mercredi, le MSSS a indiqué qu’il était trop tôt pour donner des précisions sur le sujet.
«Les travaux sont en cours et elle sera envoyée au réseau en temps opportun», a indiqué Robert Maranda, porte-parole au MSSS.
La FIQ toujours inquiète
Linda Lapointe, vice-présidente de la FIQ - santé et sécurité au travail, se dit inquiète de ce qu’exigera le MSSS pour avoir accès à l’appareil de protection.
«On ne veut pas être prophète de malheur, mais nous sommes certains que ça ne conviendra pas à nos membres», laisse-t-elle tomber.
L’accès aux masques N-95 est demandé depuis le début de la pandémie et selon le bon jugement des travailleurs de la santé, rappelle-t-elle. Bien que les nouvelles recommandations de l’INSPQ soient un pas de plus vers leur objectif, il n’en demeure pas moins que le protocole à suivre et mentionné à même ces recommandations pour avoir accès à l’équipement de protection reste laborieux et risque de prendre trop de temps, estime Mme Lapointe.
Elle espère que le MSSS se fiera au bon jugement des travailleurs et mettra de côté le protocole proposé par l’INSPQ.
«Je ne sais pas si vous avez vu le document, c’est une vraie farce», laisse-t-elle tomber.
«On ne demande pas la mer à boire, juste d’être protégés adéquatement. Là, on a des masques de procédure, les mêmes fournis aux étudiants du secondaire. Y a-t-il quelqu’un qui irait travailler avec un patient atteint de la COVID-19 avec la même protection qu’un élève dans une salle de classe?», s’indigne Mme Lapointe.