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Un jeune avocat de 29 ans à la défense de Camara

Cédric Materne a choisi le droit après avoir voulu joindre la police

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Cédric Materne, avocat de Mamadi Camara, se battait depuis six jours pour montrer les incohérences liées à l’arrestation de son client. On le voit ici mercredi dernier, au moment de la libération de Camara. Photo Agence QMI, Joël Lemay


Avant de se trouver sous les feux de la rampe comme avocat de la défense ces jours-ci, Cédric Materne rêvait de se joindre aux forces de l’ordre, ce qu’il n’a pu faire après avoir échoué aux examens de vue de la police. 

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« Quand j’avais fait les tests, ils m’avaient dit que j’étais daltonien ! » relate-t-il.

L’avocat de Mamadi Fara Camara a donc décidé de faire son droit, et il a opté pour la défense. 

« Je peux dire tant mieux, parce que maintenant je fais quelque chose qui me passionne chaque jour que j’entre au bureau », dit l’avocat de 29 ans.

Finalement, son optométriste lui a laissé entendre que les examens de la police laissaient à désirer, et qu’il n’avait pas de problème de vue.

Une grosse machine

Mamadi Camara peut se réjouir du changement de parcours de Me Materne.

Tout semble indiquer que son jeune représentant a contribué à le faire libérer après six jours de prison. 

C’est exactement le genre de cause que Cédric Materne a décidé d’embrasser : représenter des gens en difficulté devant une grosse machine, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).

« Des fois, on se dit : mon Dieu, cette personne-là, elle devrait pas avoir d’aide. Moi je crois le contraire », explique-t-il. 

« Même si la personne est accusée de quelque chose, peu importe l’infraction, on a quand même au Canada le droit d’être représenté équitablement devant une force qui est l’État, le DPCP et la police. »

Présomption d’innocence

Pour Cédric Materne, les événements des derniers jours en sont le meilleur exemple.

« La présomption d’innocence de M. Camara, depuis le tout début, elle n’était pas là », dit l’avocat.

Ce cas, de loin le plus médiatisé de sa jeune carrière, a braqué les projecteurs sur lui. Mais c’est tout le cabinet Riendeau qui a travaillé d’arrache-pied depuis mardi pour faire libérer le chargé de cours à Polytechnique, dit-il.

« Au bureau dès qu’on a eu la preuve, dès le départ, on a su que quelque chose ne fonctionnait pas, dit-il. Surtout avec l’identification du suspect. » 







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