Les allègements de la relâche: un véritable «test social»
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Le Dr François Marquis, chef des soins intensifs de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, voit comme un véritable test social les allègements annoncés mardi par le gouvernement Legault en vue de la semaine de relâche. Selon lui, le comportement qu'adopteront alors les Québécois influencera directement la suite des choses.
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Pour le Dr Marquis, la situation actuelle, avec une baisse notable des hospitalisations liées à la COVID, permet un allègement des mesures.
«Un moment donné, il faut faire des efforts de déconfinement. C’est le bon temps pour le faire», estime l’intensiviste.
Il souligne néanmoins que le respect des consignes, même moins strictes, demeure extrêmement important.
«C’est une question de conséquences. La période de relâche est un test social, où l’on va voir comment ça se passe. Si des gens le font bien et dans l’ordre, il y aura une petite hausse des cas, mais ce sera absorbable par le réseau. Le problème, c’est que si les gens décident que c’est un déconfinement total, là, effectivement, avec les variants, on peut se lancer dans une troisième vague qui fera mal à tout le monde et qui serait extrêmement triste», explique le Dr Marquis en entrevue au Québec Matin.
Si l’ouverture des cinémas – qui sera autorisée dès le 26 février – demeure controversée, notamment parce que l'on ne pourra ni boire ni manger en regardant un film, le médecin, lui, est d'accord avec cette mesure.
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Il soutient que le fait que de partager du popcorn, manger et boire implique le retrait du masque, ce qu’il faut absolument éviter.
Par ailleurs, il rapporte que moins de patients COVID se trouvent aux soins intensifs, et que ceux qui s’y trouvent sont plus jeunes que lors des épisodes pandémiques précédents.
«Ça fait un certain moment que je n’ai vu personne arriver des ressources de style “soins prolongés”. C’est vraiment des gens qui arrivent de la communauté, qui sont en moyenne plus jeunes. Des patients COVID dans la quarantaine, on en a encore», rapporte-t-il.