Le syndicat veut éclaircir la mort d’un préposé aux bénéficiaires
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Le syndicat des travailleurs du CIUSSS de la Capitale-Nationale réclame des réponses quant aux circonstances entourant la mort d’Oscar Rodriguez, ce préposé aux bénéficiaires du CHSLD Saint-Antoine, décédé des suites de la COVID-19 en janvier dernier.
Selon le syndicat, M. Rodriguez n’aurait jamais dû se retrouver en zone rouge, alors que sa santé était considérée comme « précaire ».
« Avec un état de santé aussi précaire, une interruption de plusieurs semaines de sa formation en tant qu’AEP [pour devenir préposé aux bénéficiaires] pour cause d’invalidité, pourquoi le CIUSSS de la Capitale-Nationale a permis à une personne vulnérable de travailler en zone rouge lors de l’éclosion au CHSLD Saint-Antoine ? » questionne le président du syndicat des travailleurs du CIUSSS de la Capitale-Nationale, Richard Boissinot.
Les détails entourant son état de santé demeurent toutefois confidentiels, précise M. Boissinot.
« Manque de transparence »
Plus d’un mois après les tragiques événements, M. Boissinot déplore le « silence » et le « manque de transparence » du CIUSSS dans cette affaire.
Une mise en demeure en ce sens a d’ailleurs été envoyée au PDG du CIUSSS, Michel Delamarre, le 14 janvier dernier.
Originaire d’Argentine, Oscar Anibal Rodriguez, 58 ans, est décédé seul dans son appartement. Il a été retrouvé sans vie le 2 janvier dernier.
Selon nos informations, M. Rodriguez a appris le 24 décembre que son test de dépistage à la COVID-19 était positif.
Jointe par Le Journal à Buenos Aires, en Argentine, la tante de M. Rodriguez, Irma Alba, âgée de 92 ans, affirme être toujours en attente de l’urne contenant les cendres de son neveu, ainsi que de ses effets personnels. « Nous n’avons pas encore pu tenir de cérémonie », dit-elle.
Elle confirme par ailleurs qu’elle avait l’habitude de parler à M. Rodriguez tous les jours. Son dernier message, envoyé le 30 décembre dernier, est malheureusement resté sans réponse. « [...] Je lui ai dit de tenir bon avec le sourire, je lui ai envoyé des ondes positives [...] », dit-elle.
Enquête
Le CIUSSS de la Capitale-Nationale a pour sa part confirmé avoir ouvert une enquête, sans pouvoir commenter davantage le dossier, pour des raisons de confidentialité. La porte-parole, Mélanie Otis, précise par ailleurs que l’état de santé de tout employé est vérifié au moment de l’embauche, par un questionnaire médical ou par des tests « si nécessaires ».
Il n’a toutefois pas été possible de savoir si M. Rodriguez avait fait part de ses problèmes de santé dans ce questionnaire.
De son côté, la CNESST confirme qu’une enquête est en cours dans cette affaire.