Les salles de cinéma ouvrent à perte
Le Clap s’attend à accueillir 5 à 8% de sa clientèle
Coup d'oeil sur cet article
Même si ses salles de cinéma sont moins rentables ouvertes que fermées, le directeur général du Clap s’estime « chanceux » de pouvoir à nouveau accueillir les cinéphiles dans ses établissements de Sainte-Foy et de Loretteville, à compter d’aujourd’hui.
Fermées depuis le 30 septembre dernier, les salles de cinéma ouvrent leurs portes aujourd’hui, même en zone rouge.
Le directeur général du cinéma Le Clap, Robin Plamondon, ne se fait toutefois pas d’illusions quant à l’achalandage.
Il s’attend à accueillir 5 à 8 % de sa clientèle régulière lors de la semaine de relâche, pourtant une des périodes les plus fortes de l’année, souligne-t-il.
« On va perdre environ 30 % de plus que lorsque nous sommes fermés », ajoute-t-il.
La pandémie a été si néfaste pour ses salles de cinéma que M. Plamondon estime qu’il lui faudra sept ans pour s’en remettre, d’autant plus que ses deux nouveaux établissements venaient à peine d’être revampés au coût de 13 M$, avant l’arrivée de la Covid-19 au Québec.
« J’ai calculé que c’est à ce moment que nous serons à peu près à zéro par rapport aux pertes subies en raison de la Covid », affirme-t-il.
« Nous ouvrons parce que nous avons la certitude que leur intention [au gouvernement] est de nous permettre éventuellement d’opérer à 100 %, sans toutes ces mesures », explique M. Plamondon.
Toutefois, si aucun allègement n’est annoncé dans les prochaines semaines, M. Plamondon pourrait décider de refermer ses salles.
Mesures sanitaires strictes
Contrairement à cet été, les mesures sanitaires seront plus strictes à l’intérieur des salles, alors que les spectateurs ne pourront consommer de nourriture et devront obligatoirement porter un masque de procédure, fourni par le cinéma.
Au total, cinq employés supplémentaires seront en poste dans les deux établissements pour assurer le respect des règles.
Les clients pourront se procurer du popcorn, mais uniquement à leur sortie du cinéma.
« Nous allons diriger le cordage pour nous assurer que personne n’ait accès aux concessions en arrivant », précise M. Plamondon.
« Pas de concession, pas de salle »
Selon M. Plamondon, le récent débat entourant la consommation de popcorn au cinéma, est « passé à côté de l’essentiel ».
« Avant, on parlait de profitabilité avec les ventes en concession, mais maintenant, c’est avec ça qu’on rentabilise nos équipements. Ce n’est pas un choix d’en avoir. C’est plutôt, pas de concession, pas de salle », affirme-t-il, ajoutant que sans de tels revenus secondaires, le prix du billet pourrait avoisiner les 20 $.