Femme décédée à Alma: elle voulait que son histoire soit racontée
Coup d'oeil sur cet article
Courageuse jusqu’au bout. C’est ainsi que le frère et la meilleure amie ont décrit Justine Bouchard, cette femme d’Alma qui a demandé à voir sa famille avant de mourir.
• À lire aussi: Atteinte d’un cancer généralisé, elle est forcée à être dehors pour ses adieux à sa famille
Mme Bouchard, 66 ans, est décédée en fin de journée mercredi des suites d’un cancer généralisé.
Hospitalisée dans une maison de soins palliatifs, elle a demandé à pouvoir sortir pour voir ses proches tous réunis, mais aussi dénoncer le fait que cela ne soit pas possible autrement.
«Avec la COVID, il y a une liste de personnes qui pouvaient aller la voir [...] Ses petits-enfants ne pouvaient pas entrer», raconte son amie Jeannette Ouellet.
«Hier, elle m’a appelée pour me dire qu’ils allaient la sortir dehors pour voir ses petits-enfants. Elle m’a dit d’appeler TVA pour que son histoire soit racontée [...] Je suis contente de l’avoir fait pour elle. C’est ce qu’elle voulait, elle. Elle m’aurait demandé la lune, je pense que j’aurais été la chercher.»
Mme Ouellet et son conjoint, Jean-Paul Bouchard, ont raconté avec émotion le moment qu’ils ont passé en famille auprès de Justine.
«Elle était bien contente de les avoir vus. Mais quand elle est rentrée, elle m’a dit: "là, je ne les verrai plus"», confie Jeannette Ouellet.
Le couple n’avait vu que très rarement leur proche depuis l’annonce de la maladie, il y a six mois.
«On l’a vue une fois à l’hôpital d’Alma. C’était toujours compliqué. Il fallait quasiment y aller en cachette ou calculer», explique M. Bouchard.
«Et là où elle était, il n’était pas sur la liste donc il n’a pas pu rentrer», ajoute sa conjointe.
Jean-Paul Bouchard croit que les maisons de soins palliatifs devraient avoir d’autres solutions pour faire sortir des personnes en fin de vie dehors.
«Dans ces établissements, vu qu’ils accompagnent les gens vers la mort, il pourrait y avoir une place à l’écart des autres pour que les familles puissent venir sans contaminer les autres», fait-il savoir.
«Tout en étant habillés selon les règlements [...] Ou même y aller à tour de rôle, à deux ou trois», précise-t-il.
Voyez leur entrevue dans la vidéo ci-dessus.