Zone rouge: des parents contre le port du masque persistent et signent
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Des parents qui protestent contre le port du masque chez les élèves du primaire en refusant d’envoyer leur enfant à l’école pourraient maintenir ce moyen de pression, quitte à se tourner vers l’école à la maison.
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«Plusieurs de nos membres vont rester en grève jusqu’à la fin de la semaine, mais il y en a d’autres qui ont déjà entrepris les démarches pour faire de l’école à la maison», a témoigné mercredi Pascale Montesano, l’une des cofondatrices du Collectif-Parents Québec.
Ce groupe de parents milite pour que le gouvernement Legault revienne sur sa décision d’imposer le port du masque aux élèves du primaire dans les zones où la pandémie inquiète toujours, particulièrement en raison de la présence de variants.
En conférence de presse mardi, le premier ministre a sermonné ces parents.
- Écoutez le commentaire de Geneviève Pettersen à LCN
«Je trouve ça tellement triste, qu’on prive les enfants d’aller à l’école, actuellement, parce qu’il y a des parents qui ne sont pas d’accord avec la mesure de la Santé publique», a-t-il déploré.
La déclaration ne semble toutefois pas avoir ébranlé le collectif. Mme Montesano – dont les enfants sont en âge préscolaire – demande au gouvernement de considérer les autres options proposées à la Santé publique.
Parmi ces options, moins néfastes pour la santé des jeunes à ses yeux, se trouvent l’installation de purificateurs d’air ou de capteurs de CO2 et l’instauration de demi-classes ou de cours en ligne.
«On aimerait bien savoir où sont les études qui prouvent que le port du masque ne sera pas nuisible chez les enfants, que ça ne va pas causer des problèmes sur leur santé physique, mentale, ou leur apprentissage», plaide-t-elle, citant l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui explique dans un document que «l’intérêt supérieur de l’enfant, sa santé et son bien doivent être au cœur des préoccupations» quand vient le temps d’imposer le masque aux enfants.
«Le masque va directement à l’encontre de ça», estime-t-elle.
Il faut préciser que, pour les enfants de 6 à 11 ans, l’OMS recommande «une approche fondée sur les risques pour décider s’ils doivent ou non porter un masque», en tenant notamment compte de l’intensité de la transmission dans la région.