[EN IMAGES] Un temps d’arrêt en mémoire des victimes de la COVID-19
C’était jour de commémoration nationale, jeudi, après un an de pandémie mondiale
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Après un an de pandémie mondiale, le Québec, qui déplore maintenant plus de 10 500 morts, a pris un temps d’arrêt par devoir de mémoire, entre autres devant le parlement, où s’est déroulée une cérémonie solennelle des plus sobres.
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Dès l’aube, le drapeau du Québec a été mis en berne sur la tour centrale de l’hôtel du Parlement, comme sur l’ensemble des édifices gouvernementaux.
Au Salon bleu, les députés ont adopté de façon unanime une motion soulignant la Journée de commémoration nationale en mémoire des victimes de la COVID-19.
Le premier ministre, François Legault, a souligné à quel point « la nation québécoise a été formidable » malgré l’ampleur des dégâts causés par la COVID-19.
« [Mais] le virus a frappé, puis il a frappé fort. On a perdu des mères, des pères, des frères, des sœurs, des amis. Des plus jeunes ont perdu grand-papa, grand-maman », a regretté M. Legault, en offrant ses condoléances aux familles des victimes, au nom du peuple québécois.
- Écoutez l'analyse de Caroline St-Hilaire et d'Antoine Robitaille avec Benoit Dutrizac sur QUB radio:
Minute de silence nationale
Puis sur l’heure du midi, un nombre limité de dignitaires, proches de victimes et représentants des services prioritaires se sont rassemblés sur le parvis de l’Assemblée nationale, après avoir été accueillis par une haie d’honneur formée d’agents de la Sûreté du Québec et de constables spéciaux.
Accompagnés par la musique de l’Orchestre symphonique de Montréal, et plus tard par celle des Petits Chanteurs de Beauport, les participants ont déposé, tour à tour, une rose blanche devant une couronne sur laquelle on pouvait lire la devise du Québec : « Je me souviens ».
« Aujourd’hui, le Québec se souvient de toutes ces personnes qui sont parties beaucoup trop vite », a déclaré le premier ministre, avant d’observer une minute de silence, suivie un peu partout au Québec, notamment dans les édifices gouvernementaux, les écoles et même dans le métro de Montréal.
Les cloches du parlement comme celles de l’ensemble des clochers québécois se sont ensuite fait entendre pour annoncer la fin de la minute de silence.
Des proches émus
« C’était vraiment très touchant. Je me retenais pour ne pas pleurer », a confié Stéphanie Bédard, qui avait été invitée pour représenter les inhalothérapeutes.
Marie-Andrée Chamard, une préposée aux bénéficiaires du Jeffery Hale, qui a aussi perdu sa mère en raison de la COVID-19, a souligné tout le « réconfort » que la cérémonie lui a apporté.
« Ma mère, sa vie, c’était ses cinq enfants. C’était notre fort, ma mère », a-t-elle confié en sanglots, tout en rendant hommage au personnel des soins de santé qui est toujours au front.
Ce qu’ils ont dit:
« Il y a un an, le monde entier retenait son souffle. Personne ne savait quelle ampleur aurait cette pandémie. Dès que les Québécois ont pris conscience de la gravité de la situation, ils ont agi de façon admirable. La nation québécoise a été absolument admirable. »
— François Legault, premier ministre du Québec
« Nous avons un devoir de mémoire pour les Québécois décédés de la COVID-19, ils sont plus de 10 500. Ce nombre peut sembler abstrait, mais il ne l’est pas. Au contraire : 10 500 morts, 10 500 vécus, 10 500 histoires et des dizaines de milliers de deuils. »
— Dominique Anglade, cheffe du Parti libéral du Québec
« Commémorer cette bataille inachevée, c’est soutenir les femmes et les hommes qui sont encore au front. Un an plus tard, nous sommes toujours solidaires. »
— Manon Massé, cheffe parlementaire de Québec solidaire
« Ce sont 10 500 morts qu’on aurait voulu éviter. Nous devons à ces victimes et à leur entourage de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour prévenir de telles souffrances à l’avenir. »
— Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti québécois
- Écoutez l’entrevue de la vice-première ministre du Québec, Geneviève Guilbault, au micro de Geneviève Pettersen: