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Ma place au travail, une initiative pour dénoncer le manque de places en garderie

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Myriam Lapointe-Gagnon, une citoyenne de Cacouna, a créé mercredi le groupe Ma place au travail, une initiative qui permet aux parents de partager leur expérience quant au manque de places en garderie. Deux jours plus tard, plus de 1 000 personnes ont rejoint le groupe sur le réseau social Facebook.

« Le message que l’on veut envoyer, c’est qu’il y a une crise présentement, et que le gouvernement n’a pas le choix de faire quelque chose, au même titre qu’ils ont fait quelque chose par rapport à la crise dans les CHSLD », lance Myriam Lapointe-Gagnon au bout du fil.

Alors qu’elle doit revenir au travail en septembre 2021, la candidate au doctorat en psychologie n’a toujours pas trouvé de CPE ou de garderie pour son enfant.

« Dès que je suis tombée enceinte, je me suis mise à m’informer par rapport aux CPE dans la région et on m’a dit, "tous les CPE ici, ton enfant va attacher ses souliers et dire une phrase complète avant qu’il y ait une place" », explique Myriam Lapointe-Gagnon.

Installée depuis peu à Cacouna, la psychologue en devenir explique que plus de 50 000 enfants au Québec n’ont toujours pas de place en garderie. « Ça ça veut dire 50 000 familles qui sont stressées, dont l’un des deux parents est en congé sans solde », ajoute-t-elle.

Elle souhaite que la mobilisation de mères, mais aussi de pères, à la recherche d’une place en garderie se rende aux oreilles du ministre de la Famille, Mathieu Lacombe.

« On a beau trouver des solutions pour cette année ou l’année prochaine...c’est il y a deux ans qu’il aurait fallu des solutions. On est déjà en retard. Il y a déjà des familles qui fonctionnent avec un seul revenu depuis des mois. Des gens qui sont sur le bord de perdre leur maison, des gens qui doivent déménager », explique celle qui a aussi fait des démarches pour obtenir une place dans une garderie en milieu familial, sans succès.

Selon elle, la solution à court terme pourrait passer, entre autres, par la mise en place d’un programme de formation express pour éducatrices avec des incitatifs, à la manière du programme mis en place pour les préposés aux bénéficiaires l’été dernier. Elle propose aussi des subventions aux services de garde qui permettraient l’embauche d’assistantes et du même coup, l’ajout de places supplémentaires pour des enfants.

Créé mercredi, le groupe Ma place au travail a déjà récolté des dizaines de témoignages de familles exaspérées de leur situation. Une page Facebook au nom de l’initiative, de même qu’une page Instagram ont également vu le jour.

L’initiative Ma place au travail et sa créatrice Myriam Lapointe-Gagnon encouragent les familles qui se trouvent dans la même situation à se mobiliser lundi prochain. Les familles sont invitées à partager une photo d’eux avec leur enfant. Elles sont également invitées à partager leur profession, leur âge et le moment depuis lequel ils sont à la recherche d’une place en garderie, en utilisant le mot-clic #Maplaceautravail. 

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