/news/politics
Publicité

Violences faites aux femmes: QS réclame un responsable de la lutte aux féminicides



Le gouvernement Legault doit nommer une personne responsable de la lutte aux violences faites aux femmes, réclame Manon Massé, alors que le Québec enregistre son septième féminicide en un peu plus de six semaines.  

• À lire aussi: Trop d’attente pour les auteurs de violence conjugale qui veulent de l’aide

• À lire aussi: Violence conjugale: «Ça prend un message plus musclé»

• À lire aussi: Plus de sévérité envers les batteurs de femmes

La co-porte-parole de Québec solidaire a comparé la réponse de Québec aux importantes mesures prises par François Legault pour brancher tous les Québécois à internet haute vitesse ou pour rectifier la situation dans les CHSLD après la première vague de la COVID-19.  

«Quand le branchement internet n’avance pas assez vite, le premier ministre nomme un responsable. Quand ça vire mal dans les CHSLD, le premier ministre nomme une personne imputable, dans chaque centre. Quand il veut nous dire que quelque chose est une priorité, il met quelqu’un là-dessus, à temps plein, avec des ressources», a-t-elle énuméré au Salon bleu mardi. 

«Quand est-ce qu’il va faire de la violence faite aux femmes [une priorité, NDLR] et nommer à son cabinet quelqu’un, quelqu’une pour s’occuper de ça à temps plein, avec les ressources?» a-t-elle lancé à l’intention du premier ministre.     

  • Écoutez l'entrevue de la présidente du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, Chantal Arsenault, avec Benoit Dutrizac sur QUB radio:   

Quelques minutes auparavant, le meurtre d’une jeune femme de 29 ans avait été confirmé dans l’arrondissement LaSalle, à Montréal. Elle devenait la septième femme assassinée au Québec depuis le 5 février dernier.  

Action concertée

La proposition de Québec solidaire est tirée du rapport Rebâtir la confiance, qui recommandait la création d’un «Secrétariat à la coordination et à l’intégration des actions en matière de violences sexuelles et conjugales».  

Chapeauté par un élu relevant du premier ministre, l’organisme aurait le mandat de coordonner «toutes les actions menées en matière d’agressions sexuelles et de violence conjugale», ainsi que les recommandations de ce même rapport.  

Priorité personnelle

Tout en se disant choqué «de voir, à répétition, ces femmes subir de la violence», François Legault a écarté l’idée d’un secrétariat, notamment parce qu’un ministère de la Condition féminine est déjà en place.  

Mais comme la violence faite aux femmes «touche plusieurs ministères», le premier ministre a promis de s’impliquer directement dans le dossier. «Donc, M. le Président, j'en fais personnellement une priorité puis je vais m'assurer qu'on agisse», a-t-il promis.  

D’ailleurs, Québec avait promis 120 M$ sur cinq ans dans son dernier budget, et une campagne publicitaire est en cours pour sensibiliser la population à la violence conjugale.  

«Il faut aussi mieux financer certains organismes, entre autres, qui n'aident pas seulement les femmes, mais aussi les hommes qui veulent régler leur problème. Donc, M. le Président, oui, on doit en faire plus», a dit le premier ministre.  

D’ailleurs, le budget de son gouvernement, qui sera dévoilé jeudi, pourrait contenir de nouvelles sommes dédiées à cette cause. «Sans vouloir dévoiler ce qu'il y aura dans le budget jeudi, on va continuer à investir», a assuré François Legault lors d’un point de presse un peu plus tôt.  

À VOIR AUSSI:

Qui sont les hommes et les femmes derrière nos politiciens? Emmanuelle présente... un balado animé par Emmanuelle Latraverse.







Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.