COVID-19: une seule dose de vaccin pour les gens qui ont été infectés?
Coup d'oeil sur cet article
Le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) recommande l’injection d’une seule dose de vaccin, plutôt que deux, aux personnes qui ont déjà contracté la COVID-19.
• À lire aussi: Importation de vaccins: Trudeau «inquiet» des restrictions de l’UE et de l’Inde
• À lire aussi: Vaccination: une ex-infirmière qui veut aider coincée dans la bureaucratie
En point de presse, mardi, le directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda, mentionnait que chez ces gens qui ont été déclarés positifs, cette «première dose va faire le même effet qu’une deuxième dose».
«La maladie agit un peu comme première dose de vaccin», précise Nicholas Brousseau, médecin-conseil à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
Deuxième dose sans danger
Si une personne ayant déjà contracté le coronavirus recevait tout de même deux doses de vaccins, sa vie ne serait pas en danger, rassure Nicholas Brousseau.
«Chez les gens qui ont fait la COVID, la deuxième dose n’est pas nécessaire, mais elle n’est pas non plus dangereuse», dit-il.
Le médecin-conseil prévient cependant que dette deuxième dose pourrait être «plus réactogène».
Un fait que constate le microbiologiste Alex Carignan.
«Si on a déjà fait la COVID, on observe que les gens réagissent un peu plus. On va faire un peu de fièvre, des douleurs musculaires, des effets secondaires», explique ce dernier.
Mais une personne qui aurait contracté le virus sans développer de symptômes n’a pas à craindre d’être inoculée à deux reprises.
«Ce n’est pas dangereux, donc on n’a pas besoin de courir après des preuves d’infection. Ce n’est pas un problème si jamais la personne ne savait pas qu’elle a fait la COVID et qu’elle recevait deux doses de vaccin», soutient Nicholas Brousseau.
Le Dr Arruda a d’ailleurs mentionné que les banques de tests et les registres de vaccination seraient fusionnés, ce qui devrait permettre de voir dans le dossier si la personne a déjà été déclarée positive après un test de dépistage.
Il importe peu, aussi, que la personne ait contracté la COVID-19 lors de la première vague ou dans les dernières semaines.
«Il y a des études qui sortent chaque jour et, vraiment, peu importe quand la personne a fait la COVID, quand on donne la première dose de vaccin, la réponse est extraordinaire, c’est vraiment bon», assure le médecin-conseil de l’INSPQ.
Craignant des pénuries de doses ou des délais de livraison, plusieurs pays cherchent un moyen de maximiser les doses de vaccin afin d’inoculer le plus grand nombre de personnes.
Au Québec, 1 024 713 doses de vaccin ont été administrées jusqu’à maintenant.
- Avec les informations de Danny Côté