Budget Girard: un milliard de moins de Loto-Québec
Coup d'oeil sur cet article
La pandémie a frappé fort chez Loto-Québec qui versera au gouvernement près d’un milliard de dollars de moins que l’an dernier. Le nouveau chèque devrait osciller aux alentours de 398 M$.
• À lire aussi: Budget Girard: les choix difficiles attendront après les élections
• À lire aussi: Finances du Québec: 10 choses à retenir du budget Girard
C’est ce qu’on peut lire dans le budget Girard dévoilé jeudi. Pour l’ensemble des entreprises du gouvernement, Québec prévoit DE toucher 3,99 G$, soit environ 10% de moins que sa récolte en 2019-2020.
Les trois principales vaches à lait de l’État, soit Loto-Québec, la Société des alcools du Québec (SAQ) et Hydro-Québec, ont enregistré des résultats inférieurs aux attentes fixées par le ministère des Finances en mars 2020.
Chez Loto-Québec, la direction a notamment été contrainte de fermer ses établissements de jeux durant plusieurs mois. L’offre d’appareils de loterie vidéo, le bingo en réseau et le Kinzo ont aussi dû être mis sur pause, tout comme la vente de billets de loterie chez les détaillants au printemps 2020.
Actuellement, Loto-Québec est toujours dans l’attente du feu vert du gouvernement pour pouvoir reprendre la majorité de ses activités. Les casinos et les salons de jeux ne peuvent toujours pas accueillir de joueurs. Les revenus de la société passent par la vente de loteries et le jeu en ligne.
Québec mise sur une reprise «graduelle» des activités chez Loto-Québec dès cette année avec «l’application des mesures de distanciation physique». Le gouvernement espère recevoir 1,06 G$ pour l’exercice 2021-2022.
Reprise dès cette année
Si on regarde du côté d’Hydro-Québec, le fournisseur d’électricité a rapporté 1,65 G$ à l’État, soit 521 M$ de moins que l’année précédente. Le gouvernement explique ce recul par «la baisse de la demande d’électricité au Québec et la baisse de la valeur des exportations nettes d’électricité».
L’État table sur un retour a des résultats similaires à avant la pandémie en 2021-2022 grâce à «une augmentation de la consommation au Québec».
Finalement, à la SAQ, la fermeture des bars et des restaurants n’aura pas eu d’impacts majeurs sur les résultats. Visiblement, la consommation des Québécois à la maison aura compensé une partie de ces pertes. La société d’État devrait remettre même plus d’argent au gouvernement qu’en 2019-2020.
Ce sont 1,2 G$ qui devraient être versés dans les coffres de l’État. Il s’agit toutefois d’un montant légèrement inférieur aux prévisions fixées mars 2020.
Investissement Québec sauve la mise
La diminution des revenus des entreprises du gouvernement aurait pu être bien pire lorsqu’on analyse le budget. «Une hausse exceptionnelle» des revenus chez Investissement Québec (IQ) a sauvé la mise.
Cette augmentation découle «d’une augmentation de la valeur des titres détenus en portefeuille qui ont bénéficié d’une reprise rapide de la Bourse», écrit dans un document le ministère des Finances.
Le gouvernement devrait empocher 668 M$ grâce à IQ. Pour l’exercice précédent, il avait reçu 148 M$. Le ministère des Finances prévoit déjà toutefois une baisse de la récolte à 92 M$ pour l’an prochain.
Quant à la Société québécoise du cannabis (SQDC), les revenus provenant de cette société d’État se sont élevés à 60 M$, soit plus que le double par rapport à 2019-2020.
Québec estime que la SQDC devrait verser plus de 100 M$ en 2022-2023.
Évolution des revenus provenant des entreprises du gouvernement (2020-2021)
- Hydro-Québec: 1,65 G$
- Loto-Québec: 398 M$
- Société des alcools du Québec: 1,2 G$
- Investissement Québec: 668 M$
- Société québécoise du cannabis: 60 M$
- Autres: 7 M$
Source: Budget
-
La pandémie coûtera 30 milliards
-
Des milliards pour lutter contre la pandémie
-
147 M$ de plus pour relancer la culture
-
La facture triple pour l'internet haute vitesse
-
Voici 10 choses à retenir du budget Girard
-
Nos routes coûtent encore cher
-
Labeaume et Lehouillier repartent bredouilles
-
Pas de création massive de places en garderie
-
Peu d’argent frais aux refuges pour femmes
-
100$ par session pour des étudiants
-
Des centaines de millions de dollars pour les PME
www.journaldemontreal.com