Montréal, un marché spécial, même pour les cartes de hockey
L’unicité du marché de Montréal dans la LNH se transpose aussi dans les ventes de cartes de hockey. Et l’engouement autour de Nick Suzuki en est un exemple frappant.
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Avant le début de la campagne, la carte recrue de type Young Guns du petit attaquant se vendait entre 50 $ et 80 $ sur Internet. Le prix est rapidement monté en flèche à la suite de ses performances lors des premiers matchs de la saison, atteignant un sommet d’environ 170 $ selon les données de Sports Card Investor.
Or, dans les derniers jours, le prix s’est stabilisé autour de 100-110 $ après que Suzuki eut connu un léger passage à vide. Le principe de l’offre et de la demande ainsi que les spéculations entourant les performances influencent grandement la valeur des cartes de joueurs actifs, particulièrement pour un joueur du Canadien.
« Le Canadien, c’est complètement différent. Tout le monde veut frapper le coup de circuit avec l’investissement, et quand tout le monde pense que ce sera la prochaine vedette de Montréal, ça fait toujours ça. Avec Suzuki, ça a été plus intense que toutes les autres années en raison de l’engouement pour les cartes », reconnaît Jeff Crête, copropriétaire de la boutique 418 Sports de Québec.
Impact du marché
Le marché où évoluent les athlètes du sport professionnel a d’ailleurs un impact considérable sur la valeur des cartes.
« J’entends souvent que Montréal est un gros marché. Toutefois, Toronto, Vancouver, Calgary, Edmonton sont tous énormes. Mais celui de Vancouver est encore plus gros en frais de collectionneurs. Mais si Nick Suzuki jouait à Buffalo, on n’aurait pas cette conversation-là en ce moment. Le marché joue pour énormément », révèle Yannick Godbout, de la boutique l’Imaginaire.
Jeff Crête, qui lui-même hésitait en début de saison à se procurer des cartes de Suzuki lorsqu’elles se vendaient autour de 50 $, dresse un parallèle avec Jack Hughes, le premier choix au total en 2019 qui porte l’uniforme des Devils du New Jersey.
« Un joueur comme Jack Hughes performait plus, mais sa carte se vendait la moitié du prix de celle de Suzuki. Si Jack Hughes avait été à Montréal, ça aurait été le contraire », affirme le commerçant.