Une pandémie d'insomnie: les somnifères ne règlent pas tout
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Une trentenaire de la Montérégie dont la vie a été chamboulée par la pandémie a dû recommencer à prendre des somnifères après deux ans sans en avoir eu besoin. Elle met en garde contre les bénéfices du zopiclone.
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Depuis le début de la crise sanitaire, Audrey Granger-Plouffe dort mal.
En raison du stress financier, d’une séparation et des mesures de santé publique, elle accumule les nuits blanches, au point où elle a dû recommencer à prendre du zopiclone, un somnifère courant que son psychiatre lui avait déjà prescrit il y a quelques années alors qu’elle avait de la difficulté à dormir.
La jeune femme de 33 ans, qui habite à Saint-Amable, avoue avoir pris de mauvaises habitudes de sommeil durant la première vague en se couchant beaucoup plus tard que d’habitude, elle qui s’est retrouvée sans emploi.
« Quand tu as pris l’habitude de te coucher tard, revenir à un rythme de vie plus normal, ça ne se fait pas de même », résume-t-elle, après l’avoir appris à la dure.
Pertes de revenus
À ce bouleversement de routine s’est graduellement ajouté un stress financier lié à la perte de revenus.
« J’ai toujours eu un rythme de vie élevé, car je travaillais dans la restauration. Je n’étais pas du genre à me faire un budget », admet-elle.
Une séparation et le respect de mesures sanitaires strictes dans l’emploi qu’elle a réussi à se trouver comme gérante d’un salon de coiffure à Saint-Bruno sont venus ajouter une couche à ses problèmes pour trouver le sommeil.
Mais le zopiclone est loin d’être un produit miracle, prévient la femme.
« Ces pilules-là t’endorment, mais tu ne dors pas bien », avoue-t-elle, même si elle doit en prendre presque tous les jours pour arriver à fermer l’œil.
Selon son expérience, son sommeil n’est pas récupérateur.
Elle n’a pas songé à suivre une thérapie ou consulter un spécialiste en troubles de sommeil, espérant que la situation s’améliore avec la reprise d’une vie un peu plus normale, ce qui n’est pas le cas pour le moment.
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