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Dénoncer la violence conjugale pas à pas

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L’heure était à la mobilisation vendredi à Rimouski alors que plus de 200 citoyens ont marché dans les rues du centre-ville, en début d’après-midi, pour dénoncer la violence faite aux femmes. 

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«Je suis une femme, je ne voudrais pas que ça m’arrive, que ça arrive à ma fille ou à d’autres, ça suffit», a lancé une Rimouskoise qui s’était déplacée pour rendre hommage aux victimes de féminicides.

Une véritable vague de violence envers les femmes déferle sur le Québec alors que 13 féminicides liés à la violence conjugale se sont produits depuis le début de la pandémie de COVID-19, dont huit au cours des huit dernières semaines.

«Notre souhait le plus cher, c’est qu’il n’y ait pas une victime de plus. On assiste vraiment à un décompte morbide en ce moment», a exprimé l’intervenante de l’organisme La Débrouille, Andrée-Anne Paradis.

Des besoins urgents

C’est l’organisme La Débrouille de Rimouski qui a lancé l’invitation aux Rimouskois vendredi. La maison héberge entre 180 et 225 femmes et enfants qui fuient un contexte de violence conjugale chaque année. Près de 2000 victimes, proches ou professionnels bénéficient aussi des services à l’externe ou par téléphone de l’organisme.

«On a besoin de sous supplémentaires pour être capables d’offrir des services aussi à l’externe des services post-hébergement parce que les femmes, quand elles quittent, elles ont besoin de nous aussi», a revendiqué Geneviève Lévesque, cogestionnaire de La Débrouille.

Au Bas-Saint-Laurent, le problème ne réside donc pas dans le manque de places en maison d’hébergement, mais plutôt dans le manque de ressources.

«On a une travailleuse à l’externe, elle est toute seule pour recevoir tous ces suivis-là, donc oui, c’est une chose de sortir du milieu, d’agir en temps de crise, mais après, comment on se reconstruit? Qu’est-ce qu’on fait? Où on va? Avec qui? C’est quoi, le réseau qu’on a? Alors ce qu’on veut pouvoir mettre en place, c’est un filet de sécurité», a expliqué Andrée-Anne Paradis.

Des pourparlers sont actuellement en cours avec le gouvernement Legault. «On sent qu’il y a une belle ouverture en ce moment», ont-elles lancé.

Elles espèrent que les discussions porteront leurs fruits et qu’elles mèneront vers une mise en œuvre des recommandations du Comité d’experts sur l’accompagnement des personnes victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale.

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